Funeraire Magazine - n°243 février 2014

Pompes funèbres et réseau : pas de financements sans gestionnaires qualifiés !

Le réseau du Choix Funéraire ne s’imposera durablement que si la finance suit en amont. Et pour qu’il en soit ainsi, il faudra que les entreprises adhérentes soient gérées par des dirigeants performants. Ce qui aboutit à la conclusion logique qu’il faut former les futurs chefs d’entreprises faisant partie du réseau : succession familiale ou reprise par des salariés.

C’est le défi que Philippe Martineau a lancé aux adhérents en 2007 et qui se concrétise aujourd’hui en prenant une ampleur inédite.

Visite de la chambre funéraire Arnaud à Clisson

Funeraire Magazine - n°243 février 2014

Pratiques funéraires à Paris

La SAEM des Services Funéraires de la ville de Paris a réalisé une étude riche d’enseignements sur les 3 282 obsèques qu’elle a réalisées en totalité ou en partie du 1er juillet 2012 au 30 juin 2013. Même si, comme nous le précise François Michaud Nérard, DG de la SAEM, il faut nuancer les résultats de cette enquête sur certains aspects (existence de pompes funèbres confessionnelles), les chiffres qui sont indiqués ici donnent une image crédible des funérailles actuelles sur Paris. Un marché dominé par la laïcité, la crémation et la vie urbaine.

Funeraire Magazine - n°243 février 2014

 

Funéraire 2.0 : mythe ou réalité ?

2ème partie : ce que les Français pensent de votre approche par le Web

Valérie Boulanger, sociologue mandatée par la CPFM, a mené une enquête qualitative par entretiens. Avec en aval un relais de travail auprès de Richard Feret, Délégué Général, il en résulte un portrait assez précis, en tout cas très instructif, sur l’évolution des approches du professionnel funéraire par les familles via Internet.

Même si nous n’en sommes par encore, et de très loin, à la prise de commande sur la toile, les conseillers funéraires doivent s’adapter dans leur logique de dialogue avec des familles qui arrivent désormais en détenant plus d’informations qu’auparavant…

Funeraire Magazine - n°243 février 2014

Crématorium : Entente cordiale à Lille

A l’occasion de la mise en place de la nouvelle possibilité de réservation des opérations de crémation via Internet, le service des crématoriums de la Communauté Urbaine de Lille a invité sur site les opérateurs de pompes funèbres faisant régulièrement appel à ses installations.

Bel exemple de transparence du service public qui décline toutes ses capacités pour répondre au plus près des besoins des entreprises et des familles qui s’adressent à elles. Une franche confraternité régnait ce jour là à Wattrelos…

Funeraire Magazine - n°243 février 2014

Proposition de loi sur les devis de pompes funèbres : l’enfer est pavé de bonnes intentions…

Sans mettre en cause le ministre lui-même en situation délicate sur le sujet, nous ne pouvions que dénoncer les effets potentiellement négatifs d’une présentation obligatoire de devis de pompes funèbres dans les mairies, rejoignant ainsi la position émise de longue date par le ministère de l’Economie à ce sujet. Jean-Pierre Sueur demande aujourd'hui à la loi d’affirmer ce dont il s’est rendu compte que le législateur a refusé d’adopter en 2008. Mais les effets prévisibles restent à redouter : mise en cause inévitable de mairies et pressions profitant aux grandes structures alors que les familles n’en tireront aucun profit...

Lettre ouverte aux députés.

Funeraire Magazine - n°243 février 2014

Bientôt le «PSG»  crématiste ?

Le simple fait que le crématorium soit l’objet d’un monopole municipal doit nous faire réfléchir sur les difficultés émergeant ici ou là. Toutes les situations dites «anormalement concurrentielles» ont pour cause, à la base, la fantaisie d’une ou deux collectivités locales, pour des raisons financières, politiques ou personnelles.

Ceci étant dit, il n’est pas besoin d’avancer de fausses raisons comme l’a fait Jean-Pierre Sueur (voir FM 242, proposition de loi p.30) pour justifier un vrai débat qui ne peut reposer qu’autour d’une seule véritable question : un nouveau service public local peut-il légitimement plomber l’équilibre d’exploitation d’un autre service public local implanté dans un bassin identique d’intérêt général ?

Théoriquement, le droit existant nous répond déjà par la négative car dans le cas cité, aucune carence ne justifie une nouvelle implantation. Mais pour que cet argument puisse faire mouche, il faudrait que l’autorisation préfectorale préalable à l’ouverture d’un nouveau crématorium se prononce au-delà d’un simple contrôle de conformité (loi de décentralisation) pour revenir au régime précédent du contrôle en opportunité. Evoquer alors en proposition de loi une planification régionale ne fait que déplacer le curseur d’échelle mais dans le principe, il s’agit bien de soustraire aux communes une prérogative issue directement de la logique de décentralisation. Est-ce politiquement et constitutionnellement correct ?…

Par ailleurs, on ne peut limiter l’approche d’un tel débat par une orientation unilatérale d’argumentation. En effet, si la création d’un crématorium offrant un bouquet ambitieux en termes d’architecture et de services se heurte ensuite à des difficultés de gestion issues d’une concurrence imprévue, c’est qu’une demande différente existe parmi les usagers potentiels, notamment en matière de coût de l’opération de crémation. Décréter qu’il faut limiter la concurrence pour épargner l’équilibre budgétaire d’un établissement, c’est en revenir à soumettre la liberté du consommateur au choix exercé en amont par une collectivité locale, notamment à propos du coût assumé lors de chaque crémation. Ce diktat est-il admissible ? Légitime ? Oui si toutes les communes concernées territorialement par le crématorium sont associées au capital et à la création de celui-ci. Non si le crématorium est créé par une commune isolée et ouverte aux usagers d’un bassin démographique entier.

Dans ce dernier cas, la décision de la commune isolée parasite un marché qui déborde de ses limites territoriales. Il serait donc injuste qu’une loi s’applique sans nuance sans prendre en compte la différence d’un établissement créé soit par une commune isolée, soit par un syndicat de communes.

Mais le clou du spectacle n’est pas là. Ce sont les financiers qui auront le dernier mot. Financiers locaux s’il s’agit d’étrangler par encerclement un établissement de service public : les défunts seront conservés et honorés en chambres funéraires privées et incinérés ensuite dans des crématoriums obéissant à une logique minimaliste… Plus fâcheux encore l’attitude récente des groupes importants. Remarquez : ils ont stoppé toute action contre les services publics et notamment les SPL. La cause ? Ils ont adopté la position du crocodile camouflé, à l’affût patient d’une nouvelle proie identifiable après les élections municipales. L’intérêt communal, petit oiseau dodu, va bientôt se faire manger par le nouveau statut de la SEM-contrat, à vocation unique, à durée déterminée et dont la majorité des actions sera détenue par du privé. Les communes, tels les bourgeois de Calais, corde au coup, seront bientôt toutes contentes d’offrir sur coussin les clés du crématorium à un sauveur venant du Qatar ou d’ailleurs. Et la minorité de blocage détenue par le politique ne sera qu’un hochet de vanité pour sauver la face dans une situation où menace la banqueroute municipale. Mais pour ce faire, il faut une loi pour rendre attractif l’investissement capitalistique, une loi qui répartit territorialement l’implantation des nouveaux crématoriums, par exemple.

D’où cette proposition de loi relative au plan régional des crématoriums.

Funeraire Magazine - n°243 février 2014

- édito : Bientôt le «PSG» crématiste ?

- Lettre ouverte : Proposition de loi : L’enfer est pavé de bonnes intentions

- Crématorium : Entente cordiale à Lille

- Pompes funèbres et réseau : Pas de financement sans gestionnaires qualifiés !

- Etude : Pratiques funéraires à Paris

- Evolution de filière : Funéraire 2.0 : mythe ou réalité ? 2ème partie : ce que les Français pensent de votre approche par le Web

- Soins de conservation - Doctrine : Le rapport qui inquiète les professionnels

- Tenues professionnelles : L’habit fait le moine

- Cercueils et accessoires : Les signes d’une autre logique

- Cimetière : Sous le gazon letton

Funeraire Magazine - n°243 février 2014

- édito : Bientôt le «PSG» crématiste ?

- Lettre ouverte : Proposition de loi : L’enfer est pavé de bonnes intentions

- Crématorium : Entente cordiale à Lille

- Pompes funèbres et réseau : Pas de financement sans gestionnaires qualifiés !

- Etude : Pratiques funéraires à Paris

- Evolution de filière : Funéraire 2.0 : mythe ou réalité ? 2ème partie : ce que les Français pensent de votre approche par le Web

- Soins de conservation - Doctrine : Le rapport qui inquiète les professionnels

- Tenues professionnelles : L’habit fait le moine

- Cercueils et accessoires : Les signes d’une autre logique

- Cimetière : Sous le gazon letton

Funeraire Magazine - n°242 janvier 2014

Le mois du blanc

Janvier est traditionnellement le mois des soldes et de la lingerie. Pour Funéraire Magazine, le mois du blanc correspond au point produit annuel consacré à l’hygiène et au froid funéraire. Alors vous voilà avertis, munissez vous de gants, d’une blouse et d’une charlotte et d’un masque FFP2 avant de tourner les pages. On ne sait jamais…

Pour ce qui concerne la filière, notez que le blanc est plutôt grisonnant au vu de situations où sévissent parfois la corruption ou les collusions d’intérêt. En effet, l’un des points essentiels à vérifier quand on monte une étude locale d’implantation funéraire consiste à connaître la couleur de chaque établissement de soins vis-à-vis de la concurrence potentielle. Le feu vert d’investissement équivaut logiquement au constat d’une stricte neutralité des services locaux de soins, ce qui n’est pas toujours le cas.

Souvent entre en jeu la réputation locale d’une entreprise mais pas toujours, disons plutôt de moins en moins. Vous pouvez être un bon professionnel, excellemment réputé et souffrir néanmoins, souvent subitement, d’un accord qui s’est effectué derrière votre dos, chez l’assureur national ou dans le for intérieur de personnels en blouse blanche.

Nous ne sommes pas les premiers à le dire. En feuilletant nos archives, nous avons relu l’intervention de Philippe de Margerie, alors président des PFG, dans un débat mené en juin 1995 par l’association des amis de l’Ecole de Paris du management.

Face à son interlocuteur qui lui dit, à propos du funéraire : on a parlé de corruption…

Philippe de Margerie répond : dans certains endroits, c’est un problème très difficile et très agaçant. La concurrence est telle dans ce métier que si l’on n’y prend pas garde les gens font n’importe quoi pour avoir une affaire… J’y suis si hostile que je l’ai interdit dans l’entreprise quand j’en ai pris la présidence. On a perdu 5 ou 6 points de parts de marché à cause de cela, avec des décisions très douloureuses, car des parts en moins, c’est des emplois en moins….

Pour précision, OGF a employé jusqu’à 7 900 salariés et en compte aujourd’hui 5 500.

Or si OGF a prospéré sur la notion de monopole communal, ne croyons surtout pas qu’elle ait eu un jour le monopole de la corruption, loin de là. Donc, sans vouloir jeter l’opprobre sur qui que ce soit et encore moins sur la filière en général, comme la grande majorité d’entre vous, nous irons déposer un cierge votif pour que le mois du blanc soit la règle toute l’année et dans toutes les activités funéraires.

Mais comme vous pourrez le constater en feuilletant ce numéro, tout n’est pas blanc non plus dans le fonctionnement du Parlement au regard de la logique démocratique. L’actualité juridique de ce mois est exceptionnellement dense et nous avons dû en conséquence bousculer notre programme éditorial pour vous permettre de prendre connaissance de textes vous concernant et risquant de vous prendre de vitesse, à la hussarde plutôt que dans le respect de vos compétences et de vos droits légitimes.

Le gouvernement actuel est en revanche actuellement irréprochable dans son traitement du dossier funéraire. Un décret est attendu prochainement en matière de prévoyance funéraire. Nous sommes a priori optimiste sur son contenu et surtout sur les enseignements qu’en tireront les institutions financières. Mais gare aux plateaux d’assistance car c’est avec eux que l’avenir se jouera. Quant aux hôpitaux, la réaction positive de Marisol Touraine à notre article relatif à la position incompréhensible de la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation vis-à-vis de la neutralité des chambres mortuaires indique que tout espoir reste raisonnable à ce sujet. Encore faut-il qu’ensuite, les Administrations centrales se rappellent qu’elles sont consacrées, théoriquement, à la défense des populations…

Funeraire Magazine - n°242 janvier 2014

Brèves

- Italie : Tanexpo dans six semaines

- Roc Eclerc : Plus 28 en six mois

- Naufrage : Un cercueil providentiel

- Temps partiels : 24 heures par semaine…

- Montesquieu-des-Albères : Un cercueil abandonné

- Vitrine : La crèche en grandes pompes

- Mortalité 2013 : Le record

- Statistiques des décès : Mêmes résultats qu’en 2012 ?

- Alpes Maritimes : Pratiques mafieuses ?

- L’administration et son silence : Acceptation ou refus ?

- Wallonie : Décret de simplification

- Contrôles funéraires : Un concurrent bienvenu

- Football : Le club de Barcelone et la crémation

- Agenda 2014

Numéro en cours
N°323
05/2024
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