Enherbements au cimetière

La campagne de Toussaint va bientôt démarrer en octobre sur les médias et les «marronniers», (terme journalistique pour qualifier les articles récurrents ou de faible importance), vont de nouveau se multiplier pour toujours évoquer les mêmes choses.

Certains ont d’ailleurs les feuilles plus persistantes que d’autres.

Il y a ceux qui font figure d’espèce quasi archéologique tel le rappel du voyage des Français au cimetière lors de chaque Toussaint. Le thème de la crémation est lui aussi archi usé avec le rappel du principe de la terre aux vivants (personnellement je préfère la terre aux carottes bio)… N’oublions pas non plus les journées portes ouvertes au crématorium où les curieux se pressent pour découvrir une fantasmatique machinerie. Gageons que la priorité, en cette circonstance, sera plutôt un ancrage social dans un endroit qui est voué à servir la cohésion entre nous, avec des cérémonies dont le sens reste à définir et à développer (voir page 44 notre dossier sur l’éthique nouvelle des cérémonies civiles).

Tournons ensuite notre regard sur les nouvelles pousses de marronniers.

En voilà une, toute fraîche de seulement quelques années : le cimetière bio ou comprenez aussi, le cimetière «zéro phyto». Comme le langage courant a ses malices et ses dérives interlopes (vous m’avez compris lorsque j’utilise le qualificatif d’enherbement), posez-vous comme moi la question suivante : un cimetière bio peut-il encore admettre un Conservateur ?

Voilà de quoi rendre circonspect le CNFPT…

Plaisanterie sur l’au-delà ou au-delà de la plaisanterie, nous reviendrons sur cette question du cimetière bio le mois prochain, histoire de sacrifier aux rites de la Toussaint.

En attendant, je vous fais le pari que la question des carrés confessionnels va de plus en plus prendre de place dans les dossiers de la presse quotidienne régionale. Et là, il ne s’agit pas de se distraire à propos d’un sujet de seconde importance. La pression est déjà énorme et ne fera qu’amplifier au vu des changements démographiques. Pour indication, la désinformation qui sous-évalue la présence musulmane sur notre sol va tôt ou tard buter sur la réalité, n’en déplaise au bureau des cultes du ministère de l’Intérieur. A titre indicatif, je signale qu’une experte telle que la démographe Michèle Tribalat, chercheur à l’INED, évalue à 20 millions d’individus le nombre actuel de Musulmans vivant en France.

Sachant que pour l’heure, le retour au pays d’origine était privilégié par la première génération d’émigrants, désormais se pose la question de l’inhumation concernant les seconde et troisième générations, lesquelles sont très hostiles au principe du cimetière communal, laïque, égalitaire et partagé entre nous tous. La volonté des Musulmans à faire plier le cimetière français aux impératifs qu’ils se choisissent personnellement va devenir le problème n°1 de nos nécropoles. Déjà, les maires qui ont naïvement choisi de suivre les conseils des circulaires successives conseillant de décider le contraire du droit constitutionnel (en créant illégalement des carrés musulmans) sont aujourd’hui assiégés de demandes d’inhumation venant de toutes parts. Après les ZUP, voici donc les ZIP, zones d’inhumations prioritaires qui sont d’ailleurs souvent excentrées comme les banlieues, avec des carrés confessionnels créés en cimetières intercommunaux. Et là, l’enherbement est maximal : saturation rapide, ankylose des procédures administratives de reprise du terrain, etc. De plus, le législateur a miné le terrain en 2008 en créant implicitement la notion d’ossuaire confessionnel.

Certes, la rigidité religieuse n’est pas née récemment. Mais désormais, elle est rattrapée et aggravée par une croissance exponentielle de personnes qui refusent d’adopter notre modèle social et savent par ailleurs utiliser les fragilités nombreuses du système.

Il ne fallait pas aborder le sujet ? Ne vous en faites pas, la presse le fera sans réserve et pas toujours en connaissant les dynamiques souterraines qui sont à l’œuvre dans ce dossier…

- Enherbements au cimetière

- Réglementation : les nouveaux certificats de décès sont arrivés !

- Bronze Barthélémy : la personnalisation boostée par l’informatique

- Distribution Funéraire vous présente ses «homajes»

- Agathoise du Funéraire : les atouts de la PME

- Pompes Funèbres Gay : dialogue et information avec les communes

- Services publics : to be or not to be

- Journées Mutac : scolarité et détente

- Théatre : Funépro vous présente les pompes funèbres Bémot

- Carles : le cercueil qui respire !

- Le sens des cérémonies civiles : tu ne tueras pas le défunt

- Funéraire Paris : un salon à l’américaine et retour au Bourget

- Cimetière et marbrerie : sauvés par une sortie à deux !   

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Brèves

- Funexpo 2018 : retour au mois de novembre

- Angers : Funecap reprend le crématorium

- Contrats obsèques : réforme en 2018

- Mémora en Espagne : acquisition par les Canadiens

- Assemblée Nationale : mission anti-corruption

- Maladies transmissibles : la grogne des thanatopracteurs

- Crématorium : tremblez Franciliens !

- Contrôles des hôpitaux :  livrets et publicités funéraires

- Archéologie funéraire : squelettes contre certitudes

- Solution originale : des tombes pour obèses

- agenda 2017/2018

Lumières Lyonnaise : captation commerciale du marché des pompes funèbres : les antidotes existent et sont à votre disposition !

Si la concentration du marché par rachat d’entreprises est un processus économique naturel dont les PME auraient tort d’avoir uniquement peur, la privation d’un premier contact direct entre les familles et les professionnels et les pratiques de «distribution» de convois à exécuter comme conséquences du développement de la prévoyance funéraire ne sont pas des fatalités incontournables. La loi existe et ne demande qu’a être appliquée. A condition que les professionnels se mobilisent pour la faire respecter…

“Lumières Lyonnaises” : l’assureur et les carrossiers : du piquant pour les syndicats funéraires !

L’assureur a essayé d’imposer sa loi sur le marché détenu par les carrossiers automobiles, aidé en cela par les marques nationales de réparation automobile. C’était sans compter avec les irrésistibles Gaulois qui ont su trouver la potion magique légale et qui s’organisent dorénavant pour contre-attaquer commercialement avec leurs atouts spécifiques.

Contrats obsèques : deux moyens pour vous en sortir.

La loi vient providentiellement à votre secours.  La réforme du Code civil, intervenue courant 2016, complète à merveille les textes légaux qui sont déjà sortis sous impulsion de Jean-Pierre Sueur en 2004 et 2013. C’est la combinaison des deux sources de droit, intégrant le Code civil, qui permettra aux entreprises funéraires et aux familles d’échapper aux pratiques de capture de clientèle par avance.  A condition que chacun d’entre vous approfondisse le contenu de ce qui suit dans ce dossier et que les forces représentatives dans le métier, syndicats et réseaux, reprennent le flambeau pour l’exploiter.

Devenir commercial de marbrerie  

Funéplus, réseau qui détient sa propre école de formation, et Bernard Maffre, co-gérant des Granits Michel Maffre, ont mis au point un stage d’initiation à la vente de monuments funéraires. Se déroulant dans le Sidobre, Bassin granitier du Tarn, cette formation fait découvrir les différentes étapes techniques qui précèdent la livraison du monument et aborde en parallèle les connaissances propres à la proposition commerciale dans ce domaine. Nous étions de la partie en juin dernier, c’est pourquoi nous vous proposons une découverte partagée…

Cubricités et diableries  en Franche-Comté     

Après une expérience plusieurs fois confirmée dans le Sud Ouest, l’amont des fournisseurs a lancé une initiative du même type dans le quart Nord-Est, à Cubry, près de Vesoul. Les PME funéraires ont été invitées à une journée conviviale consacrée en première partie à la réflexion stratégique et ensuite à la détente, dans le périmètre enchanteur du château de Bournel. Au menu, la découverte progressivement endiablée du tam-tam et des percussions. Un vrai sabbat !

le Catalogue sur internet

Six mois après le lancement de son Catalogue du Funéraire, Carrier Feige Renaud poursuit le développement de son activité de négoce et ouvre un site E-commerce spécialisé dans la vente d’articles funéraires. Cette initiative rejoint les nouvelles pratiques d’achat sur Internet adoptées par chacun d’entre nous et libère du même coup l’entrepreneur dans l’organisation de ses achats et réapprovisionnements. Coup d’œil sur ce nouvel outil.

Succession réussie

Après avoir perdu Annie et Rémy en 2012 et Jean-Pierre en 2016, malgré ces coups durs, la relève générationnelle a tenu bon, le groupe se porte bien et entend rester un partenaire privilégié des entreprises publiques et privés travaillant dans les pompes funèbres. «Les jeunes», comme les appelait avec fierté Rémy et Jean-Pierre, sont tout à fait en position favorable pour rester entièrement indépendants et gérer une croissance maîtrisée par une grande complémentarité de talents.