Funeraire Magazine - n°221 novembre/décembre 2011

l’enterrement de maman : faut-il en rire ?

Le spectacle de rue «l’enterrement de maman» est joué depuis vingt ans par la compagnie Cacahuète dans le monde entier. Une fausse famille arpente les rues de Paris, de la porte d’Orléans à la porte de Clichy, pour un faux enterrement avec un vrai cercueil.
Selon Pascal Larderet, directeur de la compagnie, si ce spectacle rencontre un succès non démenti depuis vingt ans, c’est parce qu’il interpelle le public sur ses convictions profondes à l’égard de la mort
et de ses rites dans le contexte d’aujourd’hui.
Voyage jusqu’à l’absurde, portrait satirique de nos réalités avouées ou cachées, cauchemar devenant réalité, tout y est …

Funeraire Magazine - n°221 novembre/décembre 2011

Salon Funéraire paris 2011 : la crise ? Connais pas...

Avec un collectif d’exposants occupant près de 10 000 m2 nets de stands et presque 6 000 visiteurs, le millésime 2011 du salon du Bourget ferme ses portes sur un satisfecit général.
De nombreux exposants nous ont déclaré un bilan positif en matière de commandes ou de contacts mais les signes de la crise apparaissent cependant, masqués par un contexte particulièrement favorable au salon cette année.

Funeraire Magazine - n°221 novembre/décembre 2011

A mort, amour et humour

La mort peut apparaître comme la plus extrême distance, celle qu’il est impossible de franchir parce qu’elle équivaudrait à un anéantissement total et définitif.
L’amour, à l’inverse, est souvent considéré comme un élan fusionnel qui unit deux êtres, réduisant ainsi la distance entre eux à la volonté de ne faire qu’un. L’une et l’autre de ces affirmations sont à relativiser.
La mort est effectivement concevable comme une extrême distance lorsqu’on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, c’est-à-dire pas plus loin que la matière visible au moment où s’exercent nos cinq sens.
L’amour est effectivement une fusion lorsque notre vie affective est essentiellement centrée sur ce qui nous semble agréable et profitable à notre ego.
Mais tout cela est un peu court. La dimension physique des choses ne peut pas tout expliquer dans l’exercice de notre conscience. Les glandes endocrines complètent l’action du cerveau et délocalisent la conscience de la tête vers l’ensemble du corps. Ce que nous appelons conscience résulte moins de l’activité du seul cerveau que du fonctionnement d’un ensemble corporel qui lui même dépend d’une énergie vitale.
Penser est donc une énergie s’exerçant momentanément sur un objet et quand cet objet disparaît (ou meurt), rien n’indique que l’énergie ne soit pas disponible pour un contact sous un autre mode. Voilà en quelques mots ce qui contredit la conception actuelle et désastreuse de la mort par la majorité des Français.
Mais plus grave encore est cette conception de l’amour qui passerait par la gratification de sensations agréables avec autrui. Cette approche du bonheur qui nécessite l’intervention d’un(e) autre tourne le dos à l’ineffable plénitude que l’on ne peut seulement trouver que dans son for intérieur. Armé de cette expérience, l’humain peut alors dispenser de l’amour vers autrui sous le mode du don gratuit, sans recherche de gratification en retour.
Il faut donc avoir de la compassion pour soi même avant d’envisager de la diriger vers les autres. C’est ce que nous nous sommes dit pendant le salon funéraire de ce mois de novembre en observant certains récipiendaires venus chercher leur diplôme de CQP d’assistant funéraire affublés d’une chemise débordant d’un jean et chaussés de baskets.
S’aimer, c’est honorer sa propre image lorsqu’on est destinataire d’un rite. L’oublier, c’est être dans l’immédiat incapable de servir efficacement des rites profitables aux endeuillés. Une telle approche du métier n’implique pas pour autant une rigidité formelle. Un peu d’humour apparaît même au quotidien
comme un chapelet de cadeaux gratuits, offerts dans la grisaille oppressante des soucis de chacun.
C’est dans cet esprit que ce magazine est déposé sous votre sapin de Noël avec l’espoir que vous soyez mort de rire en vous faisant rire de la mort…

Funeraire Magazine - n°221 novembre/décembre 2011

- Funéraire 2011 : la crise ? Connais pas...

- Spectacle de rue : l’enterrement de maman : faut-il en rire ?

- Contrats obsèques : les professionnels en note dégradée avec perspective négative
- Colloque : Feuillages, poils et plumages dans un cimetière- Appel à projets : former et agir

- Stonest : clandestins du salon
- Services post-obsèques : étudiants, ils créent leur entreprise
- Pompes funèbres : retour de Lyonnaiserie

Funeraire Magazine - n°221 novembre/décembre 2011

- Funéraire 2011 : la crise ? Connais pas...

- Spectacle de rue : l’enterrement de maman : faut-il en rire ?

- Contrats obsèques : les professionnels en note dégradée avec perspective négative
- Colloque : Feuillages, poils et plumages dans un cimetière- Appel à projets : former et agir

- Stonest : clandestins du salon
- Services post-obsèques : étudiants, ils créent leur entreprise
- Pompes funèbres : retour de Lyonnaiserie

Funeraire Magazine - n°220 octobre 2011

Législation funéraire

Cimetière : définition du modèle de devis

Soins de conservation : corps décédés séropositifs

Concessions funéraires : la problématique des durées

“une journée des cimetières” ?

entretien de cimetière en Alsace-Moselle

Funeraire Magazine - n°220 octobre 2011

Nouvelles brèves

«Le deuil, grande cause nationale» : grande gaffe pour François Fillon

Patrice Pauly-Bergerac : «package mortel»

UFC Que Choisir : la tentation médiatique

Intérieur contre DGCCRF : 2 à 0

Voleur pendant les enterrements : il est fait aux pattes !

Ivry : des ossements oubliés au cimetière

Accréditations des organismes de contrôle : la révision par décret

Urne bio : une résistance insoupçonnée

Arch West : doré au four

Violations de sépultures : les chiffres 2010

Agenda 2011/2012

Funeraire Magazine - n°220 octobre 2011

Texte & poésie : Terre !

Texte chrétien. Utilisation publique. A utiliser en clôture de cérémonie, au cimetière, avant l’inhumation dans
le sol et avant le dernier geste d’adieu.

Funeraire Magazine - n°220 octobre 2011

Cimetière : pied à terre d’éternité

Où serons-nous quand nous ne serons plus ?
C’est la question que pose André Chabot dans un livre à paraître très prochainement.

Funeraire Magazine - n°220 octobre 2011

Salon Funéraire Paris 2011 : amusons-nous !

Regardez les infos ! Ils piquent tous du nez. Et vos clients, ils ont une bonne
raison de le faire. Mais vous ?
Deux jours d’échappée et le salon funéraire se trouve à votre portée :
un collectif d’exposants de première force et le soir, le choix entre les soirées
collectives et les soirées plus intimes, romantisme à Montmartre, carte bleue
sur les Champs Elysées, soirée canaille à la Bastille et au Marais ou pénitence
à St Nicolas du Chardonnay. A vous de choisir.

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N°322
03/2024
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