P.F. Vallon : positionnement sur Valence

Les pompes funèbres de Patrice Vallon viennent d’ouvrir fin février une nouvelle chambre funéraire au Nord de Valence, complémentairement à leur implantation au Sud de l’agglomération à Porte les Valence. Ce nouvel établissement, conçu dans le même esprit que les trois autres déjà détenus par l’entreprise, voisine avec le crématorium de la ville et positionne Patrice Vallon sur un marché de plus en plus crématiste.

Editorial

Qu’est-ce qu’un maître de cérémonie ?

Pardonnez nous du peu mais selon nous, ce doit tout d’abord être un homme humble.

Se glisser dans le rôle, c’est prendre la responsabilité d’être le recours immédiat d’une famille dans le deuil au moment où tout la désespère, l’éprouve et la déconcerte.

Sur le plan humain c’est une responsabilité énorme.

Jeune professionnel, nous avons essayé de donner le meilleur de nous dans l’exercice de cette spécialité. Mais par bonheur, le plus souvent, il y avait en la circonstance l’entrée en jeu d’un «grand», en l’occurrence d’un prêtre-officiant, d’un pasteur, etc.

Cette situation nous permettait de l’écouter, d’assister à ses prestations centrales dans l’organisation du dernier hommage. Dès lors, nous pouvions ensuite intervenir en final tout en étant imprégné de l’atmosphère du moment, au même diapason que la famille et l’assistance. Et dans cet ordre d’esprit, il nous arrivait bien souvent d’échanger des pensées avec l’officiant avant de repartir terminer le convoi, au moment où les portes se ferment et où les personnes rejoignent leurs véhicules. Quelques mots, souvent forts, chargés d’amitié et de complicité, plaçaient la famille au cœur de nos soucis respectifs, lui l’officiant et nous le jeune pro. Et la fois suivante, au moment où les portes s’ouvraient pour d’autres funérailles, cette même complicité se traduisait là encore à la sacristie avec quelques considérations à propos de la famille ou de la cérémonie et bien souvent un regard venant du «grand» semblait nous dire : «ne t’en fait pas, ça ira bien comme les autres jours, je te fais confiance…».

De cette qualité relationnelle, de ce confort aussi dans l’exécution de la mission, nous avons souvent tout perdu en ayant affaire non pas à un officiant membre du clergé mais à un ou plusieurs membres d’une équipe pastorale. Messieurs les Evêques, ne nous en tenez pas rigueur mais oui, un laïc peut difficilement rivaliser avec le niveau d’un prêtre, même si la plus grande diversité des situations existe.

De fait, le laïc n’est pas investi de la même autorité, à défaut de dire de la même sagesse. Et il découle de cette situation, pour nous maîtres de cérémonie, une dégradation de la complicité efficace et bienvenue, décrite plus haut et profitant avant tout aux familles. Le dire localement, c’est prendre le risque de se mettre à dos la paroisse, pour ne pas dire l’évêché.

Cependant, le but poursuivi dans nos présents propos n’est pas de déclencher une tempête dans un bénitier, pour reprendre l’expression de Brassens, mais d’éclairer la difficulté à laquelle se heurte aujourd’hui la maîtrise de cérémonie. Il n’échappe à personne que le nombre de cérémonies civiles augmente, ce qui projette le maître de cérémonie au premier rang de responsabilité dans l’organisation du dernier hommage. Et là, bon nombre de professionnels ne sont pas plus brillants que les laïcs des paroisses, voire le sont moins tout en pensant le contraire.

Le problème majeur, c’est qu’on ne peut remplacer le rôle d’un clerc, en matière rituelle, qu’en changeant radicalement l’approche du sacré par nos contemporains. Or en convoi civil, on voit trop souvent des familles attendre du maître de cérémonie ce qu’elles auraient pu demander d’un prêtre. Comme cette perspective est aussi tentante que prestigieuse pour le professionnel, dans bien des cas il accepte d’entrer dans ce rôle.

Or à notre avis, c’est là une regrettable erreur. Se passer du concours d’un clerc n’est possible qu’en misant désormais sur le sacré d’un groupe humain dont la famille* reste le modèle le plus naturel (et non en misant toujours sur l’action d’un individu spécifiquement investi).

La voie royale du maître de cérémonie actuel consiste donc à favoriser, valoriser, renforcer la notion de groupe dans un rite en lui permettant d’exprimer une identité affective, professionnelle, associative, voire spirituelle tout en apparaissant le moins possible dans la mise en mouvement de cet ensemble expressif.

Pour résumer, il faut savoir servir, servir et encore servir sans se mettre soi même en valeur…

* Thème de réflexion entamé au Vatican cette année.

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Cercueils et accessoires : les signes d’une autre logique

Le secteur n’a pas attendu la sortie du texte officiel renvoyant à la norme NF-Cercueils : le modèle écologique est présent dans toutes les gammes. Mais pas rien que cela : un nouvel équilibre apparaît entre esthétique et niveau de prix. Les gammes se divisent désormais entre la tradition et la novation.

Néanmoins, la logique des professionnels, tant fournisseurs que détaillants, n’est pas pleinement en phase avec la perception du produit par les pouvoirs publics et même par les familles.

Notre analyse en retour du salon Funéraire Paris 2013 au Bourget…

Tenues professionnelles : l’habit fait le moine

En marge d’une offre qui s’est étoffée (c’est le cas de le dire) au sein du salon du Bourget, nous revenons ici sur la question des tenues professionnelles. Des conseils, des obligations et des enjeux parfois sous estimés.

Soins de conservation – Doctrine : Le rapport qui inquiète les professionnels

Les pouvoirs publics ont enquêté sur les conditions accompagnant le développement de la thanatopraxie. Observant que la France est le seul pays autorisant cette pratique à domicile, ils ont confié à l’IGAS, Inspection Générale des Affaires Sociales, une mission d'évaluation globale des soins somatiques.

En rendant leur copie l’été dernier, les enquêteurs ont pointé du doigt beaucoup de pistes dont certaines sont assez révolutionnaires pour ne pas dire gênantes pour les professionnels.

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