Aides financières après décès : ce que vous devez absolument savoir pour accompagner vos familles endeuillées

92 % des Français confrontés à la perte d’un proche réalisent leurs formalités seuls et sans aucune assistance… 9 démarches sur 10 reviennent à l'expéditeur pour erreur, oubli ou demande de justificatifs complémentaires, 75 % des français n'obtiennent pas les aides financières et reversions auxquels ils ont droits, 7 milliards d’euros par an ne sont jamais réclamés par les familles par manque d'expertise... Cette nouvelle rubrique a donc pour but d’aider les entreprises de pompes funèbres a bien accompagner et conseiller de façon la plus stricte possible les familles lors de la réalisation de toutes les formalités. Premier acte : ce que vous devez absolument savoir pour accompagner vos familles endeuillées.

Centre funéraire Faguet un refuge d’humanité...

Entreprise familiale plus que centenaire, la marbrerie Faguet active dans le funéraire mais aussi dans la décoration, vient de franchir un cap important en inaugurant dans son fief de Saint-Béron (73), un Centre funéraire en partenariat avec le Groupe Féry. D’une grande qualité architecturale, cet espace traduit parfaitement la manière dont Christel Faguet envisage ce nouveau métier et le service rendu aux familles : humain, serein et chaleureux.

Dernier hommage en Baie d’Armor

Isabelle et Christophe Le Roy, avec  leurs fils Julien et François ont inauguré l’Espace funéraire de la Baie d’Armor à Binic-Etables-sur-Mer (22), près de Saint-Brieuc. Il s’agit d’une nouvelle agence funéraire  moderne dotée notamment de trois salons et d’une salle de cérémonie de 120 places assises.  Les Pompes Funèbres Hélary-Le Roy disposent désormais de trois agences et gèrent également une chambre funéraire à Etables.

La CSNAF sur tous les fronts

La Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire, qui réunit les fabricants du secteur, se fixe des missions  qui vont bien au-delà de la simple promotion ou défense des intérêts de ses adhérents. C’est pour l’ensemble des métiers du funéraire que le Président Olgiati et son équipe travaillent, comme en témoigne deux initiatives récentes en forme de grand écart : une mise au point les chiffres qui circulent concernant le marché funéraire, et le lancement d’un Prix de la Recherche sur les Rites et Pratiques Funéraires.

Salon Funéraire Paris sous le signe du développement durable

Le Salon se prépare activement avec l’objectif, aussi, de limiter son impact environnemental.

Rite et rituel : Juliette Cazes - Le Bizarreum

Samedi 8 juin et Samedi 14 Décembre 2024, Juliette Cazes participait aux cycles de conférences proposés par le Service Funéraire de la métropole de Lyon. Parce que tout au long de l’année le Service Funéraire crée des temps de rencontre pour partager autour de la mort. Juliette Cazes nous a accompagné dans une présentation des apports de la thanatologie en tant que science humaine. Ou comment les sciences humaines peuvent accompagner à la prise en charge des morts.

Métiers funéraires, un avenir en question ?

On parle d’humusation, mais aussi de terramation ou même de compostage funéraire. Tout cela veut dire la même chose, mais l’enrichissement du langage pour décrire la même pratique est un signe que beaucoup plus de monde y réfléchit, professionnels, juristes, scientifiques...

Thème d’une journée d’échange en décembre dernier à Grenoble (cf. p.32) de ce numéro, la terramation a aussi fait l’objet d’un article dans La Gazette des Communes, une Tribune dans Le Monde et un éditorial de Gaspard Koenig dans le journal Les Echos. Ça commence à faire beaucoup...

Brillant comme à son habitude, Gaspard Koenig choisit les “naturalistes” plutôt que les “technosolutionnistes” (adeptes des deadbots qui font parler les morts). Il espère que “pour une fois, la France ne restera pas à la traîne des progrès sociétaux”. Il souligne que d’après un sondage de l’association Humo Sapiens, 46 % des Français seraient prêts à recourir à l’humusation et qu’une étude de “La Semaine Juridique”, revue de référence dans le domaine du droit, assure qu’un simple décret pourrait l’autoriser, comme ce fut le cas pour la crémation.

Le philosophe évoque sans s’y attarder les problématiques techniques (le lieu, le temps de décomposition, la nature sanitaire du compost obtenu), qui mériteraient quand même que l’on s’y penche sérieusement, tout comme, peut-être, les conséquences psychologiques sur les proches, même si certains n’y voient que peu de différence avec l’inhumation ou la crémation. Une offre récente d’obsèques écologiques proposée à Lyon et qui n’a pas rencontré le succès espéré, démontre que tout n’est pas si simple quand les Français sont confrontés à la perte d’un proche (cf. p. 14).

La terramation ne devrait pas tarder à faire l’objet d’expérimentations. Elles sont annoncées sur des animaux à l’Université Bordeaux. La ville de Lyon y est apparemment prête également et on attend la constitution d’un Groupe de travail promis par le Gouvernement l’été dernier.

Que deviendront alors les métiers du funéraire et du souvenir, tels qu’on les connaît aujourd’hui, quand cette pratique traitera 100, 200, 300 000 corps ou plus ?

Il est temps de se poser sérieusement la question, car tous les produits et accessoires utilisés devront être biodégradables, et que la matérialisation du souvenir risque fort de disparaître, si, comme Gaspard Koenig  l’évoque en référence à Jean-Paul Sartre, les composts sont étalés aux pieds des marronniers et autres plantations qui seront, selon le philosophe, “des sépultures dont on pourra cueillir les fruits”.

Pour rappel, l’Eglise catholique a reconnu le droit à la crémation en 1963 et ce n’est que deux ou trois décennies plus tard que celle-ci a réellement démarré pour atteindre les niveaux que l’on connaît...

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