Les Nuls ont tout inventé en matière de fausse pub à la télé.
Tout le monde se souvient de Toniglandyl l’exceptionnel
pastiche d’un célèbre dentifrice. Dans l’une d’entre-elles ils
raillaient aussi les cuisines Mobalpa, avec en conclusion la
petite phrase qui sert de titre à cet éditorial.
Eh bien les Cuisines Mobalpa s’illustrent à leur tour dans la
fausse pub à travers une campagne de communication,
dans laquelle elles proposent “un plan de travail en pierre
au prix du stratifié”.
Sauf que cette “pierre” que le client
lambda assimile forcément d’abord à
un matériau naturel, est un composite
baptisé “I-Quartz, matériau reconstitué
composé à plus de 90 % de
quartz sur un support en mousse rigide
en polyuréthane”.
Une fois de plus, le problème n’est pas de proposer un plan
en composite, mais bien que le mot pierre soit à nouveau
détourné de son usage premier. Pourquoi tout simplement
ne pas dire “plan en composite au prix du stratifié” ?
Le mot pierre écrit en gros caractères aurait-il, chez les
consommateurs, une image plus positive que le mot composite
? La connotation naturelle qu’induit automatiquement
le mot pierre serait-elle un meilleur vecteur de communication
que “matériau reconstitué sur un support en
mousse rigide en polyuréthane”, comme il est précisé en
petits caractères dans l’offre Mobalpa ?
Pas du tout on se fait sûrement des idées... Pour les communicants
de Mobalpa il est bien plus simple de tout appeler
pierre, un mot, au moins, que tout le monde comprend.
Les Nuls ne sont plus là, mais, heureusement, Mobalpa
continue de nous faire rire... jaune.