Les trois grandes manifestations du mois de novembre, Batimat,
le Salon des Maires et Funéraire Paris, nous ont permis
de rencontrer beaucoup d’acteurs de la filière, dans
tous les domaines.
Et s’il est toujours très hasardeux de faire des prévisions, il
semble quand même que les opérateurs ont généralement
ressenti une amélioration de leurs activités depuis la rentrée,
et que le plus difficile semble derrière eux.
Distinguons néanmoins plusieurs situations.
Les artisans marbriers tailleurs de pierre aux activités diversifiées
sont les plus optimistes. Il y a toujours pour eux un
marché porteur, d’autant plus que ce sont de petites structures.
Les granitiers fabricants de monuments
et de produits de voirie
témoignent d’une Toussaint correcte
et d’un bon niveau d’activité
dans le domaine des aménagements urbains. Les carriers
de granit, portés par ces marchés et par l’export de
blocs, sont dans la même logique.
Même les constructeurs de machines et fournisseurs d’outillage
témoignent d’une reprise, au moins des demandes
de leurs clients en prévision d’investissements.
La situation la plus difficile semble être celle des producteurs
de pierre, dépendants du marché international du bâtiment.
Le marché national est insuffisant pour les occuper
et la reprise du commerce mondial se fait attendre, notamment
en direction des Etats-Unis. Les mois qui arrivent seront
sans doute décisifs pour beaucoup d’entreprises d’extraction
transformation et il faudra au moins attendre le milieu
de l’année prochaine pour y voir plus clair.
Certes, tout cela reste fragile, notamment si ce regain est
d’abord le fruit de la reconstitution des stocks, mais les professionnels
français de la pierre semblent avoir retrouvé le
moral et des perspectives d’activité meilleures.
Pour peu que l’hiver ne soit pas trop rude, 2010 pourrait
confirmer ces premiers signes positifs.