La récente foire de Xiamen a été le cadre d’un après-midi
d’échanges, pompeusement intitulé Congrès Mondial de la
Pierre. Ce genre de manifestation est rarement très productif,
pourtant, quelques idées intéressantes ont, cette fois, été
émises par les différents intervenants.
La première est surtout le témoignage d’un professionnel
américain, Steven Forsythe, qui a souligné le rôle important
qu’a eu la chaîne de télé spécialisée dans le bricolage,
HGTV, pour le développement de l’utilisation du granit dans
la décoration intérieure. Il a notamment expliqué que ses
émissions avaient convaincu
que, des matériaux jugés jusqu’alors
luxueux, étaient en fait
à la portée de beaucoup.
M. Veeramani, responsable national
de l’industrie granitière
indienne, a, pour sa part, évoqué la création d’une association
mondiale, dont l’un des premiers objectifs serait de promouvoir
la pierre naturelle, afin de marquer sa différence
avec les matériaux d’imitation. Il a aussi plaidé pour le développement
de la communication autour de la pierre, la recherche
et le développement de nouveaux produits et l’usage
de la bonne pierre au bon endroit dans un bâtiment, selon
ses caractéristiques physiques.
Flavio Marabelli, président de l’association italienne Marmomacchine,
a enchaîné en disant que 2 % de parts de marché
pris à certains matériaux concurrents (céramique, moquette),
entraîneraient la création de milliers d’entreprises et
des millions de dollars d’investissement en matériels.
Des idées qui vous rappellent sûrement quelque chose...
La campagne de pub à la télé, le logo Pierre Naturelle, une
stratégie collective suivie de promotion de la pierre et de ses
métiers, les travaux du C.T.M.N.C... la filière pierre française
a bien failli disposer de l’ensemble de ces atouts, qui, en ces
temps difficiles, lui aurait sans doute été fort utile.
Dommage pour ce qui n’a pas pu être mené à bien, mais,
attention de ne pas gâcher ce qui fonctionne et qui est susceptible
d’apporter une vraie légitimité à la filière.
Elle en a besoin, aujourd’hui plus que jamais.