Les deux journées techniques organisées par la commission Pierre et Durabilité du Cefracor sur le thème des hydrofuges d'une part et, surtout, par le C.T.M.N.C. sur les enjeux de la réglementation, d'autre part, ont clairement posé le problème des contraintes auxquelles la filière pierre est déjà et va encore plus être confrontée à l'avenir, en particulier si elle veut que ses matériaux trouvent leur place dans la construction. Marquage CE des produits, respect d'une réglementation thermique de plus en plus contraignante au fil des années à venir, prise en compte des enjeux environnementaux, évolutions des DTU et des Eurocodes, solutions techniques adaptées... la pierre va devoir, comme tous les autres matériaux, se conformer à des règles strictes si elle veut exister vraiment sur le marché. Pour beaucoup de professionnels, les réponses aux exigences que ne manqueront pas de leur imposer en ce sens les maîtres d'oeuvre et d'ouvrage, vont nécessiter de gros efforts. Et cela concerne toutes les entreprises, même artisanales, qui interviennent sur, dans, ou aux abords d'un bâtiment. Sinon, les professionnels de la pierre seront condamnés à rester des spécialistes, qui interviendront ponctuellement pour “anoblir” un aménagement. Certes, c'est plus ou moins comme cela que la filière fonctionne depuis quelques décennies. Mais il est à craindre que cela ne suffise plus pour la développer autant que le mérite la qualité des matériaux et des savoirfaire qu'elle met en oeuvre. Ces derniers semblent pourtant en cohérence avec les grandes idées à la mode aujourd'hui, notamment de développement durable et de respect de l'environnement. Encore faudra-t-il pouvoir et vouloir exploiter l'opportunité.