Comme le relate notre confrère Le Moniteur dans son numéro du 13 avril 2007, Jean Lardin président de la Capeb, s'est demandé si devant la hausse phénoménale de certains coûts de matières premières, “il ne faudra pas à l'avenir, tout construire en caillou, comme le facteur Cheval, sous prétexte que nous sommes de grands producteurs de ce matériau, ce qui n'est pas le cas des métaux et du pétrole”. Mais oui Monsieur Lardin, bien sûr, il faut construire en caillou. Soyons magnanime, la filière pierre aurait du mal à toutconstruire en pierre. Laissons en donc encore un peu pour le béton et les métaux... Au-delà de l'anecdote, cette remarque du président de la Capeb est significative de l'évolution du coût de la construction et donc, de la nécessaire prise en compte, aujourd'hui et d'autant plus demain, de solutions alternatives. A l'heure de la H.Q.E., du développement durable, la pierre apparaît comme une solution évidente. Il n'y a qu'à voir l'énergie déployée par la filière béton pour convaincre que le bloc béton est le matériau naturel du développement durable, pour comprendre l'enjeu pour la pierre à se positionner rapidement sur ce thème. C'est elle qui en a, de plus, la plus grande légitimité. De plus en plus d'architectes s'intéressent par exemple à la construction en pierre massive et de plus en plus de projets sont réalisés sans que la Profession ne s'y soit réellement investie. Beaucoup d'autres choses sont ainsi à développer dans la construction et les aménagements extérieurs. Même s'il sera toujours possible de coller de jolis petits cailloux sur des murs, il devient presque urgent d'engager une vraie démarche collective pour promouvoir et démontrer la pertinence de l'utilisation de la pierre dans la construction.