

la pierre française, sans doute, bientôt protégée par une I.G.P.
Nous l’annoncions au début de l’année, l’ouverture de l’Indication Géographique Protégée aux produits non agricoles sera bien le dossier majeur pour la filière naturelle cette année.
En effet, depuis 18 mois, et l’annonce par le précédent Gouvernement de cette opportunité, les producteurs français, de manière régionale d’abord (granitiers bretons et pierreux de Bourgogne, notamment), réunis aujourd’hui sous la bannière nationale du SN ROC, ont engagé les démarches afin de positionner la pierre dans ce dispositif.
Beaucoup de détails techniques et administratifs sont encore à régler, mais, nous pouvons en témoigner, les professionnels y travaillent avec énormément d’implication et de cœur. Et le dossier semble en bonne voie. D’autant plus que François Hollande est favorable à cette extension des I.G.P.
En résumé, la volonté actuelle du SN ROC est de positionner l’origine du matériau comme élément déterminant de l’I.G.P. : granit breton, pierre de Bourgogne, grès des Vosges, etc. Mais comme l’I.G.P. s’applique à des produits manufacturés, l’objectif est d’en faire bénéficier tous les produits fabriqués en ces matériaux, sur l’ensemble du territoire national.
Exemple : un monument en granit du Tarn fabriqué dans le Nord de la France pourra bénéficier de l’I.G.P. Granit du Tarn. A l’inverse, un monument en granit indien fabriqué dans le Tarn, ne pourra pas en bénéficier.
L’intérêt de disposer de l’I.G.P. est vraiment essentiel, pour la défense et la promotion des matériaux et produits nationaux, sous beaucoup d’aspects : outil commercial et marketing, maintien des savoir-faire, outil de préservation de l’accès à la ressource...
Nous vous tiendrons bien évidemment informés de l’avancement des travaux, qui, sans doute, prendront une forme plus concrète et décisive lors de la rentrée parlementaire après les vacances.
Fiche technique