“bâtiment biosourcé” un (pas) drôle de label

Un label “bâtiment biosourcé” destiné à encourager l’utilisation de matériaux d’origine végétale ou animale dans la construction de certains bâtiments, dont la maison individuelle ou les bâtiments collectifs d’habitation, a été créé par décret. Pour obtenir ce label, il faudra utiliser un taux minimum de matière biosourcée, exprimé en kg/m2 de surface plancher.

Dans ce cadre, qu’est-ce qu’une matière biosourcée ? C’est une matière issue de la biomasse végétale ou animale pouvant être utilisée comme matière première dans des produits de construction et de décoration, de mobilier fixe et comme matériau de construction dans un bâtiment.

Au préalable, le décret précise que la biomasse est une matière d’origine biologique, à l’exception des matières de formation géologique ou fossile (des fois que certains mal-pensants essayent de faire passer la pierre naturelle pour un matériau biosourcé...).

Matériau biosourcé d’origine végétale utilisable dans la construction, je vois ce que c’est : le bois, la paille, le chanvre, etc.

Mais matériau biosourcé d’origine animale, j’avoue que je ne sais pas. Farine animale ? viande de cheval, de bœuf, d’agneau, on ne sais plus...

Au vu de l’actualité récente, ne soyons pas surpris de trouver bientôt sur le marché des briques Findus, un dallage en lasagnes de cheval Spanghero, que nous appellerons “Lasagna”, l’italien étant un meilleur vecteur marketing pour les matériaux de décoration, et je ne vous dis pas en quoi seraient les plans de travail Ikea...

Pour être plus sérieux, les matériaux biosourcés d’origine animale, sont, par exemple, la plume ou la laine de mouton, utilisées en isolant. De là à en créer un label pour en favoriser l’usage dans la construction... il faut vraiment rien avoir à faire d’autre...

Patientez pierreux, peut-être qu’un jour on encouragera l’usage de vos matériaux dans la construction. Le risque c’est que, d’ici là, beaucoup se soient fait tondre la laine sur le dos et y aient laissé beaucoup de plumes...