- Neuf

filière pierre : un état des lieux bien compliqué
L’avantage d’être vieux... oui il y en a un, c’est de pouvoir se retourner sur un grand nombre d’années passées pour tenter, si ce n’est d’analyser, au moins de comparer les situations, les conjonctures, etc.
Une seule certitude, si l’on souhaite regarder la situation de la filière pierre, celle-ci est sortie de la période où partout et dans tous les domaines, les activités étaient au beau fixe, et les marchés presque trop demandeurs.
Aujourd’hui, la situation a considérablement évolué, non que tout se soit effondré, loin de là, mais l’appréciation de la situation est à faire pratiquement au cas par cas.
Faut-il être une petite entreprise ou une plus grosse structure ? Faut-il être spécialisé ou diversifié ? Faut-il être tailleur de pierre ou marbrier ? Faut-il travailler dans la restauration du patrimoine ou dans la construction ou la décoration contemporaine ? Faut-il se concentrer sur les matériaux naturels ou élargir son offre ? Faut-il être au Nord ou plutôt au Sud ? Faut-il produire ou seulement distribuer ?
Pas de réponse globale, mais des situations individuelles contrastées voire contraires selon les caractéristiques et la stratégie des entreprises. Certes, nous avons déjà connu ce genre de situation, mais sans doute pas à un tel degré de versatilité.
Il est vrai que la situation géopolitique mondiale a rarement été aussi instable et c’est un doux euphémisme, le commerce international rarement aussi dé-sorganisé, notre dette publique jamais aussi abyssale... Autant de critères qui découragent les ménages, les entreprises, comme les collectivités, à la consommation et à l’investissement. Les métiers de la pierre comme tous les autres sont impactés, selon la théorie on ne peut plus d’actualité du battement d’aile du papillon.
Son souffle nous arrive, une fois encore ressenti de manière très différente par les uns ou par les autres, mais les branches commencent à nous secouer... Accrochons nous !
Fiche technique