Lorsque, s'exprimant sur les conclusions du Grenelle de l'environnement, Bruno Lafont le P.D.G. du groupe Lafarge avoue que le béton est sûrement le matériau idéal de la construction durable neuve parce qu'il “présente une très bonne inertie thermique, car c'est finalement de la pierre reconstituée ” (Les Echos du 30 octobre 2007), il ouvre aussi une porte royale à la pierre naturelle. En effet, si la première qualité d'un matériau de la construction durable se mesure à l'aune de son inertie thermique, la pierre naturelle est définitivement imbattable ! Encore faut-il que celle-ci soit capable de prouver ses qualités et ensuite de les faire connaître et reconnaître par les prescripteurs et autres acteurs de l'acte de bâtir. Dans le même entretien Bruno Lafont évoque, entre autres, la nécessité de développer en parallèle des systèmes isolants adaptés et de convaincre l'artisan, souvent prescripteur, de l'intérêt à s'approprier les nouveaux matériaux... “or il n'y a pas plus traditionnel qu'un maçon” ajoute-t-il. Là encore son analyse peut tout à fait se calquer à la pierre, dont la filière extraction-transformation-mise en oeuvre devra impérativement se mobiliser, réfléchir et travailler ensemble pour ne pas rater le train de la construction et des matériaux durables. La journée technique sur l'avenir de la pierre organisée en novembre à l'Ecole des Mines de Paris et la poussée des matériaux artificiels d'imitation à Batimat, ont confirmé cette impérieuse nécessité... Alors à quand le premier Grenelle de la pierre ?