Mort ou vif !

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Le décret instaurant le devis type paraîtra début septembre au JO. Si le modèle de base, le devis de la norme NF, se justifie en tant que tel dans son emploi, son clone officiel du décret bredouillera d’impuissance au moment paroxystique. La genèse du devis-type a été démagogique et médiatique (euphémisme hélas…). Sa concrétisation officielle sauvera les meubles en étant neutre, c’est-à-dire insignifiante. Abdication en rase campagne d’une défense réelle des familles avec un devis obligatoire, négocié tous les ans à l’échelle nationale et couplé au processus d’habilitation (devis d’intérêt public à la disposition de chacun). Et à côté de ce gâchis apparaissent les véritables défis : - pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’une reprise en main des crématoriums par les collectivités territoriales s’annonce à court terme. Les maires ont sur les bras pléthore de personnel à recaser et des recettes à trouver pour combler des caisses en déficit. Personne ne pourra s’y opposer. - crémation veut dire aussi contrat obsèques. Au premier semestre 2010, selon les statistiques dressées par Jean-Pierre Sirugue, elle représente plus de 35 % des pratiques avec pour un bon tiers d’entre elles un financement par les assurances (contre 20 % toutes options confondues). L’avenir apparaît ici clairement : 50 à 60 % des funérailles bientôt réglées par les assurances avec 60 % de crémations. Si vous additionnez crémation, SPL (voir édito FM 206) et contrats obsèques, vous pouvez imaginer le futur crématorium qui poussera comme un champignon en forêt de Sénart ou à côté du parc d’Astérix ou en lisière d’Orléans, au hasard… Ce type de crématorium servira aussi de chambre funéraire et réunira tout au même endroit, plus originalement qu’à ce jour. Parallèlement à ce phénomène, des fonds d’investissements convoitent les plus belles PME de nos régions. Les acquisitions se paieront comme d’habitude sur la masse salariale et sur les factures aux clients pour financer ensuite la constitution de monopoles régionaux. Dans ce contexte, les petites unités d’aujourd’hui ne peuvent être défendues que par le régime des capitaux flottants dans la prévoyance funéraire. Le «soldat Ryan» qu’il faut sauver, c’est le contrat obsèques qui maintiendra le libre choix des proches après le décès et non le contrat d’appellation contrôlée. De fait, si l’entreprise funéraire se cabre pour défendre ce qu’elle a cru profitable pour ses intérêts pendant des décennies, à savoir un contrat obsèques qui lie une famille à ses services, alors, selon le même principe du client captif, d’autres plus malins qu’elle tireront à eux les ficelles et le bon jus du système. Puisse alors chaque entreprise discerner qui, précisément, en veut à la laine qui pousse sur son dos ! Qui manipulera des parlementaires cet automne pour y arriver ? Alors trouvez-nous le responsable et ramenez-nous le, immédiatement, plutôt mort que vif, comme vous savez si bien le faire…
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