En nous rendant à la remise de la légion d'honneur attribuée à Méziane Benarab, nous avions en tête la citation d'un collègue qui affirme que le métier de journaliste connaît deux sources de mortalité : l'autocensure et la légion d'honneur. La «rouge» n'étant pas d'actualité pour nous, il nous reste l'autocensure. Alors laissons filer nos velléités d'objectivité... Evoquons tout d'abord le Voeu Funéraire où un changement très important semble engagé. Silence radio de sa part à notre égard mais le constat est là, l'équipe est en pleine refonte, comme en témoigne la récente démission de Méziane Benarab. Côté OGF-PFG, le groupe s'est fait allumer par le Canard Enchaîné (article titré «çà sent le sapingre») tout comme Funéraire Magazine par Canal Plus qui a décrypté de manière satyrique nos numéros de janvier et février. D'un côté comme de l'autre, les médias se cantonnent à souligner l'aspect financier des funérailles alors que l'argent semble avant tout une réalité obsessionnelle des journalistes du petit écran... Mars, ce fut aussi pour nous l'occasion d'un voyage au salon Tanexpo qui se tenait pour la première fois à Bologne. L'objectif de ce déplacement est toujours le même : faire le point sur le marché italien car sa filière de fournisseurs précède généralement les évolutions du marché européen. Réponse : «La situazione non e buona...». Nous vous expliquerons cela dans le prochain numéro. En attendant, en France ça ne va pas mieux. Nombre de fabricants fournisseurs se plaignent aujourd'hui des centrales d'achat. Ne comptez pas non plus sur les aveux de vos fournisseurs, l'omerta leur est imposée par la peur de perdre des clients. Sur le dossier des contrats obsèques, même peur de parler, mais cette fois-ci dans les rangs des entreprises de pompes funèbres qui craignent de ne pas bénéficier des distributions futures d'exécution de funérailles. A ce propos, chaque fournisseur de contrats obsèques auprès des professionnels funéraires devrait se prononcer sur les chiffres de la Fédération Française des Sociétés d'Assurances, communiqués dans notre numéro précédent page 57. Ces chiffres étaient prévus pour rester au chaud dans les tiroirs de bureaux stratégiques. Nos lecteurs y ont eu accès, du moins pour la partie que la FFSA nous a permis de reproduire. Dans la situation actuelle, pour revenir à l'autocensure que finalement tout un chacun est tenté de pratiquer, quelle que soit sa qualité, se taire équivaut à capituler devant des réalités souvent aussi immorales qu'asphyxiantes...