Tant que le professionnel détiendra des connaissances et des aptitudes capitales, personne ne pourra l'écarter de son marché. Ce métier, qui est l'un des plus vieux du monde, ne risque pas de disparaître sur caprice du monde financier si les professionnels sont capables de rester les gardiens du temple familial. Gardiens tout d'abord d'une tradition humaine et spirituelle, gardiens ensuite d'une continuité avec le passé et le vécu des générations précédentes. Ce métier a donc besoin de transmission, de relais entre anciens et jeunes. Mais il a aussi besoin d'évolution. Par exemple, le contrat obsèques va permettre de financer beaucoup de nouveaux services. Vous devez être ouvert à cette évolution et ne surtout pas vous enfermer dans votre compétence classique. La crémation nécessite aussi une évolution des pratiques.Vous trouverez ici un dossier sur les rites au crématorium. Dans un prochain numéro, nous vous proposerons l'exposé des valeurs spirituelles de la mort au sein du Christianisme et pour bon nombre, ce sera une découverte. Nous vous exposerons aussi une approche fouillée des règles gouvernant l'établissement de documents commerciaux. Accueillez ces prochains dossiers avec l'envie d'aller toujours plus loin dans vos connaissances. Analysez, critiquez mais ne laissez pas de côté de tels sujets. Quant à l'actualité pure, comment vous cacher qu'elle nous heurte profondément ? Quand on constate l'impossibilité des petits établissements de soins de garder les défunts avec des moyens légers, quand on voit les étrangers se heurter à nos aberrations réglementaires, quand on voit les marbriers poursuivis en justice pour des motifs futiles, quand on constate l'énergie négative déployée par certaines administrations locales, on se dit qu'il y a des combats à mener. Sur le plan national, il y aurait aussi beaucoup à redire. Par exemple le Conseil constitutionnel a interdit la défiscalisation des emprunts immobiliers en cours, arguant de l'égalité des citoyens devant la loi. Une telle volonté égalitariste est pourtant contrebattue par les inaugurations redoublées de carrés confessionnels dans les cimetières.