De quelle étiquette faut-il ou faudra-t-il tenir compte ?

Un article publié sur le site du journal 20 Minutes, a mis en cause les prix jugés prohibitifs des obsèques en France, à partir d’une étude réalisée sur 50 738 funérailles organisées en 2023. Le prix moyen calculé est ainsi de 4 730 € (4 434 € pour une crémation -  5 044 € pour une inhumation). Jusque là rien de très étonnant qu’un journal grand public s’attaque aux professionnels funéraires.

Si, par ailleurs l’origine et la pertinence des données traitées par le journal pose question (cf. p. 25), c’est un parallèle avec l’étude commandée par la CSNAF sur le coût environnemental, dont nous publions les résultats p.16 de ce numéro, qu’il est plus intéressant de dresser ici.

D’abord pour dire qu’une crémation coûte en moyenne plus chère en terme de consommation de CO2 qu’une inhumation : 649 kg de CO2 contre 620 kg. Une différence finalement pas aussi importante qu’on n’aurait pu le penser (allez lire pourquoi), mais qui multipliée par le nombre de crémations représente environ 8 t. de CO2 supplémentaires rejetées dans l’atmosphère.

Comme le dit un dicton populaire portugais, “les miettes c’est du pain” et il n’y donc pas de petites économies, ni en terme financier ni en terme de carbone.

La grande (r)évolution, et elle n’est peut-être pas si lointaine, c’est lorsque 20 Minutes, dans une prochaine étude que le journal consacrera au funéraire, comparera aussi les différents coûts environnementaux liés aux obsèques. Et quand il s’apercevra qu’ils sont 25 fois moins impactant que ceux d’un mariage, il portera sans doute un regard différent sur les professionnels et les tarifs pratiqués.

Associez donc sans attendre l’étiquette carbone à l’étiquette euro !

En attendant, passez de très bonnes fêtes, peu carbonées  bien sûr (pour celà privilégiez des repas végétariens plutôt qu’avec de la viande rouge, c’est aussi une conclusion de l’étude de la CSNAF...), afin de démarrer une très belle année 2025 !