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Liberté, Egalité ?

Le décès d’Alain Delon a mis en lumière quelques particularités de notre législation funéraire. D’abord la possibilité de se faire inhumer à domicile, sous autorisation préfectorale, dont découle celle de pouvoir être entouré de son ou, en l’occurence, de ses animaux de compagnie, ce qui reste strictement interdit dans le cimetière communal.

La raison de cette interdiction se fonde sur la notion de dignité des morts (Conseil d'État, 17 avril 1963, Blois) qui implique de séparer strictement les espaces dédiés à l'inhumation des hommes et des animaux de compagnie.

La “dignité des morts” est donc un concept éthique à géométrie variable selon le lieu du dernier repos, ce qui induit une forme d’inégalité entre les Français.

Quand on sait que, selon Ipsos, 68 % des Français considèrent leur animal de compagnie comme un membre de leur famille, ce sujet pourrait très vite revenir sur les bancs du CNOF et du Parlement.

Cette problématique est à rapprocher de celle des nouveaux modes de traitement des corps et de sépulture, au premier rang desquels figure l’humusation, qui percute elle aussi de plein fouet la notion de “dignité des morts”.

Des voix poussent pour une réflexion autour de ce procédé, il serait étonnant que d’autres ne viennent pas relancer le débat sur la destination des restes de nos animaux de compagnie.

Une “jurisprudence Alain” viendra-t-elle alors supplanter la “jurisprudence Félix” source en 1959 de l’interdiction d’inhumer un animal de compagnie dans la sépulture familiale ?  Nous le serons sans doute bientôt. Mais ce serait un joli clin d’œil à celui qui jouerait alors une nouvelle Mélodie en sous sol...

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Fiche technique

Numéro du produit
325
Type de produit
Funéraire magazine
Genre du produit
Editorial
Date du produit
2024/07/01
Numéro en cours
N°325
09/2024
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