Le maire et le marbrier funéraire

Le Centre Technique de Matériaux Naturels de Construction (CTMNC) travaille depuis près de quinze ans au service des professionnels de la pierre naturelle, et notamment pour les granitiers fabricants de monuments et les marbriers funéraires. Son action prend la forme de Groupes de Travail qui dans le domaine du funéraire ont donné lieu à la publication de nombreux guides pédagogiques et techniques sur les monuments funéraires et cinéraires, la gravure ou encore les caveaux (ces guides sont téléchargeables gratuitement sur le site ctmnc.fr).

Dans le cadre d’une mise à jour de ces guides, les professionnels, granitiers, marbriers et partenaires de la filière, qui constituent le Groupe de Travail funéraire, se sont (re)posés la question des limites que le maire peut imposer dans son cimetière en terme de dimensions et esthétique des monuments funéraires et cinéraires, au niveau des inscriptions, etc. Réunion de travail à laquelle à participé Barbara Charbonnier-Vigneux, expert en Droit funéraire qui a apporté un certain nombre de réponses aux interrogations des professionnels, que nous détaillons à partir de la page 7 de ce numéro.

La récurrence de cette problématique, entre volonté des familles, travail des marbriers et police du cimetière interroge toujours, décennies après décennies. Ce qui est peut-être finalement rassurant sur notre mode de fonctionnement.

Le maire et le marbrier funéraire forment un couple qui n’a d’autre choix que de cohabiter, avec son lot d’harmonie et d’incompréhensions. Faire des concessions donc... car il en va de l’intérêt supérieur des familles et donc de la Société, de toujours pouvoir disposer d’un vrai espace, le cimetière, leur permettant d’honorer les morts et de se souvenir. Peut-être pas en toute liberté, mais en en préservant suffisamment pour que le monument conserve sa fonction et ses vertus.