Le Président à côté de ses pompes…

Dans son intervention du 13 avril dernier, le Président de la République a listé toute une série de métiers, de première, deuxième ou troisième ligne, jusqu’aux journalistes (merci pour eux), qui étaient indispensables à la bonne marche du pays en cette période de crise sanitaire et de confinement.

On aurait souhaité que le Président n’oublie pas les professionnels du funéraire, qui ont eux aussi un rôle extrêmement important auprès des familles, en particulier lorsque celles-ci n’ont pas eu l’occasion d’accompagner leur proche en toute fin de vie.

Pourtant, il a souhaité en même temps, qu’une dernière visite soit organisée, signe qu’il a parfaitement conscience du traumatisme que vivent ces familles.

Cet oubli n’est pas une surprise, car dans le traitement médiatique hors du commun de cette crise sanitaire, la problématique du deuil, de la prise en charge des défunts, de l’organisation des obsèques et du souvenir, ne sont finalement que peu abordées.

Certes, que ce soit sur le plan local, régional ou national, de nombreux acteurs de la filière funéraire, pompes funèbres, marbriers et fournisseurs, ont quand même eu l’occasion de s’exprimer, sur de multiples médias (cf. p. 48), mais on ne peut pas dire pour autant que le sujet passionne. En même temps, mise à part une courte polémique sur la morgue de Rungis, la grande presse habituellement friande de ce genre d’évènement, en est restée généralement à un traitement factuel et objectif du travail des professionnels funéraires.

Ces derniers ne demandent pas qu’ils soient applaudis par les Français tous les soirs à 20 h, même s’ils le mériteraient aussi peut-être un petit peu. Mais ils seraient sans doute extrêmement reconnaissants que la prochaine fois, le Président soit aux côtés de ses pompes !