Que va-t-il rester du métier de marbrier funéraire ?

Les propositions de vente de produits funéraires directement aux familles se multiplient, notamment en ce qui concerne le Souvenir et particulièrement les monuments funéraires.

Du producteur au consommateur sans passer par la case du distributeur local, voilà une tendance qui commence à se dessiner et à poser questions aux professionnels traditionnels, spécialement les marbriers, habitués depuis toujours à recevoir les familles pour concevoir un monument, puis le poser au cimetière.

Le raccourcissement du circuit est perçu par la famille comme une économie financière, même si cela reste encore à démontrer.

On ne fait plus appel au marbrier que pour poser le monument, celui-ci engageant dès lors sa responsabilité pour tout problème immédiat ou à venir sur la sépulture. Position a priori peu enviable.

Certains marbriers y souscrivent, d’autres s’y refusent... encore.

Il y a fort à parier que ce système direct, porté par la vague du commerce numérique, va occuper une place toujours plus importante, illustrant le goût des Français pour le “web to shop”. Le “shop” n’étant dans ce cas qu’un dépôt temporaire avant installation au cimetière.

Le marbrier funéraire ne deviendra-t-il donc qu’un simple transitaire poseur, alors que sa mission de proposer aux familles un signe du Souvenir particulier et personnalisé, est d’un intérêt supérieur ?

La réponse est dans les mains de la Profession, qui choisira si ce n’est d’encourager, pour le moins de suivre cette évolution, ou alors de tenter de redonner au marbrier funéraire un rôle plus stratégique dans le lien entre les familles et leurs défunts.

Le profil du marbrier 5.0 sera extrêmement intéressant à observer.