ça sent le sapin, laïcité, république

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ça sent le sapin...

…De Noël bien sûr ! Mais pas que…

Comme nous l’avions titré en octobre avec notre article dédié au salon Funéraire Paris (titre que vous avez été nombreux à remarquer), la poudre a effectivement parlé. Hélas, ce ne fut pas que théorique et limité à la qualification d’une concurrence intensifiée dans le funéraire.

Des actes terroristes nous ont effectivement tous endeuillés quelques jours avant l’ouverture du salon. Ils ne sont malheureusement que l’aboutissement logique et prévisible d’une approche biaisée de la religion et d’un pourrissement sans cesse accru de notre quotidien.

Evoquer cela n’éloigne pas mes propos du funéraire, bien au contraire.

Comment ne pas voir dans l’islamisme violent la concrétisation aboutie d’une façon générale et banalisée de réfléchir en rejetant l’autre ? Et comment ne pas situer la revendication des carrés musulmans dans les cimetières comme une des multiples facettes de cet unique problème : la volonté de mettre des barrières entre les individus et par là d’installer des différences revendiquées ? Au préjudice de l’organisation sociale d’un pays mais cela, peu importe semble-t-il.

Je le rappelle encore une fois ici très fortement : la laïcité de la 5ème république implique la libre manifestation de convictions religieuses sur la tombe et la neutralité absolue des allées de cimetières. Et j’ai vraiment l’impression d’être isolé en affirmant cela.

Tous ceux qui ont prétendu le contraire, et qui persévèrent en ce sens, tapent selon moi dans le ventre de la République Française et piétinent l’héritage douloureux de nos ancêtres.

Or pour aller plus loin dans mes propos, j’irai jusqu’à dénoncer la confusion intellectuellement malhonnête des contextes dans lesquels se situe la création des carrés juifs d’une part et des carrés musulmans d’autre part. Il est de bon ton de dire que l’existence des premiers justifie celle des seconds. C’est faux, archifaux. Et pour cause ! Les cimetières juifs ont été créés pour accueillir des défunts dont les Chrétiens refusaient l’accueil dans leur cimetière. Le dernier fautif en la matière fut Bonaparte qui est allé dans ce sens par voie de décret en 1805, un an après une loi de Concordat qui ne concernait que les Chrétiens.

Encore faut-il s’en rappeler pour comprendre que cette ségrégation des Juifs n’était pas le résultat d’une revendication de leur part mais plutôt d’un antisémitisme de l’époque.

Or, si les Juifs ont été relégués par le passé dans des cimetières et des carrés au ban du cimetière communal, est-ce pour cela que les Musulmans pourraient désormais accéder à la capacité d’échapper aux principes républicains d’égalité et de fraternité dans nos cimetières alors même qu’ils ne souffrent d’aucun rejet dans un espace égalitaire et peut être…peut être… encore un peu fraternel ? Ils ne subiraient donc pas, comme d’autres hier, une mise à l’écart dans un carré dédié mais revendiqueraient aujourd’hui celui-ci au nom d’un soi-disant droit à la différence qui passerait au-dessus du droit national. Et quelle différence en effet !

Certes, les associations islamiques ne vont pas demander à nos maires des carrés musulmans la Kalachnikov à la main mais elles le font déjà avec des bulletins de vote.

Or le diable est dans le détail, comme on le dit généralement.

Des détails qui s’accumulent et solidifient une gigantesque pomme de discorde menaçant de toutes parts le consensus national. Il est donc plus que temps de comprendre que notre unité nationale se joue au lit, à table, à l’hôpital et au cimetière. Dans ces endroits, les masques tombent. L’islam de France, et non pas l’Islam en France, doit choisir désormais entre le masque hideux du Wahhabisme* et le modèle tranquille des Musulmans qui ont été nos frères d’armes. Ces derniers n’étaient pas intégrés, ils étaient assimilés, même si nous n’avons pas toujours été à la hauteur à leur égard. Car l’intégration ne doit être qu’une étape fugitive, passagère. Le contraire, s’intégrer pour désintégrer, comme aujourd’hui par tous les prétextes et tous les moyens, renverra in fine tout le monde vers un sapin sans guirlandes et seulement débité en planches de 18 mm, gage d’une croissance d’activité pour vous, certes…

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