Le ciel lui est tombé sur la tête !

Imaginez : vous organisez en quatre jours autant de convois qu’en quatre mois. La gendarmerie s’installe dans vos bureaux, les familles doivent être accueillies dans votre hangar à véhicules, votre dépôt de cercueils est rempli de corps posés à même le sol et identifiés avec une lettre, vos ordinateurs sont réquisitionnés, les forces de l’ordre et les personnels de secours utilisent vos commodités, vous devez assurer le repas d’une trentaine de personnes, le Président de la République se retrouve dans vos locaux quelques heures après la catastrophe et c’est vous et votre personnel qui êtes allés chercher près d’une trentaine de personnes dont la majeure partie des visages vous est connue. Ajoutez à cela un paysage dévasté et inondé, la difficulté de communications téléphoniques, l’émotion générale, la présence des médias, le froid d’une fin de février et l’angoisse de ne pas réussir à répondre à toutes les demandes.