et BIM !

Il avait un peu disparu des radars des métiers de la pierre, en tout cas dans le cadre des réunions et autres conférences et colloques professionnels. Il est revenu par la porte des Journées Professionnelles de la Construction, organisées à Lille par la Capeb au mois de juin, à travers l’intervention de Didier Groux, dirigeant de l’entreprise A-Bime, spécialiste du BIM dans le secteur de la restauration du patrimoine.

Le thème général de la table-ronde choisi par Eric Le Dévéhat, président des Métiers de la Pierre à la Capeb, dans laquelle est intervenu Didier Groux, était l’attractivité des métiers de la pierre : geste ou innovation ? Un sujet déjà en lui même porteur d’avis contradictoires, sur lequel le spécialiste du BIM, volontairement un brin provocateur, est venu asséné quelques messages, on ne peut plus clairs, aux professionnels, “aujourd’hui si vous n’intégrez pas le numérique, vous n’existez pas...”

La réaction n’a pas tardé, parfois frontale, plus souvent mesurée et ouverte à l’idée d’intégrer les technologies utiles au développement des activités des entreprises, mais sans jamais renier le geste de métier et tout ce qu’il sous-entend dans les valeurs de sa pratique quotidienne au sein des ateliers ou sur les chantiers.

Les échanges avec les artisans présents, dont nous vous rendrons compte plus largement dans un prochain numéro, ont ainsi permis de rappeler quelques “vérités” sur la façon dont les professionnels de la pierre et particulièrement les tailleurs de pierre, vivent leur métier.

Engagement, passion, transmission, communauté... Ils sont également ouverts aux innovations technologiques, mais en les prenant pour ce qu’elles sont et rien de plus : des outils au service de leur métier, en analysant l’efficacité et la pertinence de leur usage, sans oublier la simplification facile et l’uniformisation des produits ou même de l’architecture, que certaines d’entre elles peuvent générer si on n’y prend pas garde...

Didier Groux est volontairement apparu comme un “pro numérique”, les artisans n’ont pas joué les “anti innovations”, ce qui a permis un débat riche et constructif, que l’on pourra sans doute, et avec plaisir, poursuivre encore longtemps...