Cimetières autour du monde : un désir d’éternité
Jean-Claude Garnier a sillonné le monde en globe trotter pendant plusieurs années, appareil photo en bandoulière. Voulant retenir des ima-ges puissantes de ses voyages, c’est finalement celles prises dans les cimetières qui l’ont le plus marqué, transformant ainsi notre voyageur en thanatologue qui s’ignore. De retour en France, il a trouvé une collaboration utile avec Jean-Pierre Mohen, archéologue ayant déjà écrit plusieurs livres sur le funéraire (dont l’ouvrage sur les rites de l’Au-Delà). Il résulte de leur collaboration l’ouvrage «cimetières autour du mon-de», édité en 2003 et dont l’intérêt demeure entier à ce jour. En effet, au fil des pages, le lecteur se promène dans les allées de cimetières d’Océa-nie jusqu’aux Caraïbes, d’Extrême Orient jusqu’aux Amériques.
Parallèlement à ces images, le texte apporte une réflexion sur la relation des vivants et des morts. Les hom-mes doivent aménager des lieux de survie, de mémoire et d'éternité
Toutes les sociétés sont confrontées au destin de leurs morts. Tout individu doit se résoudre à la disparition des êtres chers. Les tombes et leurs rites doivent maintenir leur mémoire et assurer l'accomplissement du deuil
Devant l'universalité de ce phénomène, les habitants du monde inventent une multitude de monuments pour honorer leurs défunts. Le génie humain s'est manifesté dans la diversité des architectures, pour recevoir les offrandes et les prières, des plus modestes aux plus grandioses. Instruments fondamentaux pour la gestion du deuil, les cimetières, intégrés dans des paysages d'une grande beauté, illustrent une véritable institution dont nos sociétés contemporaines éprouvent l'impérieuse nécessité.