Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

Découvertes et divers

Deuxième épisode de cette formule d’article consacrée à la découverte des exposants sortant des activités classiques au salon Funéraire de novembre dernier à Paris-Villepinte. Parce qu’ils ont aussi besoin d’un éclairage sur leurs activités.

Ce mois-ci, entre-autres, les fournisseurs de tenues professionnelles…

Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

La Maison des Obsèques : «Nous allons nous associer à plein d’indépendants»

Un communiqué de la Maison des Obsèques, réseau funéraire mutualiste, nous annonce le 26 janvier dernier la signature d’une convention de partenariat la liant aux PFI de Tours d’une part et de la région lyonnaise d’autre part.

En marge de la reproduction de ce document, nous revenons sur l’acte fondateur qui s’est réalisé en novembre dernier au salon Funéraire Paris 2015 et Marie Claude Chéramy, dirigeante des PFI de Tours et Présidente de l’UPFP nous explique le pourquoi du comment.

Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

CPFM / Fusemba : vision à l’échelle  européenne

Le MBA de pompes funèbres, organisé à l’échelle européenne pour la troisième fois, entraîne les élèves dans un itinéraire professionnel initiatique, à la découverte de multiples façons d’exercer le métier de pompes funèbres. Chaque pays d’accueil assume une spécificité correspondant à une partie du programme de scolarité. La France, représentée dans ce dispositif par la CPFM, est chargée de l’approche des rituels du dernier hommage. C’était à Paris en début février.

Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

Interstone / Strassacker : stimuler le marché flamand

Dans les locaux de son siège près d’Anvers, l’entreprise Interstone a organisé en décembre dernier une exposition ouverte aux marbriers belges, en collaboration avec le bronzier Strassacker. Cette initiative offre l’avantage d’une découverte des pratiques en Belgique telles qu’elles évoluent vers une qualité au service de la mémoire des disparus.

C’est la démonstration qu’on peut sortir des classiques en la matière pour évoluer vers plus de couleur, plus de portée symbolique, avec une diversification de matériaux et une esthétique évolutive. Un coup d’œil en photos ?…

Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

Et pourquoi pas le vitrail ?

Ayant exposé pour la première fois dans le funéraire lors du précédent salon à Paris, la Maison du Vitrail veut aller plus loin avec les professionnels funéraires.

Œuvrant déjà dans les cimetières pour équiper des chapelles, l’entreprise pense que sa spécialité n’est pas assez connue dans la filière funéraire alors même qu’elle travaille sur des chantiers comparables (domiciles particuliers, églises, châteaux etc.).

Son idée : créer un réseau national d’ambassadeurs du vitrail parmi les professionnels funéraires, amplifier la présence des vitraux dans les établissements funéraires et pourquoi pas promouvoir une autre façon de personnaliser les monuments.

Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

Lomaco en route pour un autre demi siècle !

Présente dans la filière comme fournisseur de logiciels adaptés aux activités funéraires, la société Lomaco a fêté ses cinquante ans d’existence en invitant pendant un week-end tous ses collaborateurs à Paris. Outre la décontraction du programme de ces journées, Lomaco avait réservé les services du Palais Brongniart, la bourse historique à Paris, pour organiser une rétrospective de l’histoire Lomaco.

Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

L’ultime consolation

Le chapitre général de l’Ordre Cistercien devrait prochainement déménager, avant 2020, et quitter la France pour s’installer probablement en Asie du Sud Est.

Pratiquement dix siècles d’histoire de France partiront avec lui et nos assises traditionnelles et sacrées devant la mort les suivront aussi en partie.

Certes les gens veulent de plus en plus des cérémonies civiles, certes les prêtres se font rares et pourtant, l’humain restera toujours aussi désemparé devant la mort.

Sur qui pourra-t-il compter alors demain en France ?

Sur vous, avec des cérémonies civiles et de beaux établissements funéraires ?

Pour l’anecdote, en juillet 1992 je retrouvais mes anciens complices et confrères d’OGF pour un tournage pédagogique au Père Lachaise, avec au menu ce que nous avions pensé quelques années auparavant en matière de cérémonial personnalisé.

Et en soirée de ce même jour, je repartais à Lyon avec le Vénérable Ghosananda (patriarche bouddhiste cambodgien) avec qui j’eu la chance de partager un tête à tête tout le week-end sur le thème de la vie, de la mort et de la douleur. En l’espace de quelques heures, j’assistais donc au déroulement d’un menu complet de produits et services funéraires et j’encaissais un peu plus tard la réponse du Vénérable à ma question posée sur le quai de la gare : «qu’est ce qui est le plus important face à la mort ?».

Réponse : «Ce qui est le plus important à la seconde même : monter dans le train».

Chers amis, depuis cette journée, cela fait maintenant 23 ans que je constate des efforts méritoires chez les professionnels concernant le cérémonial.  Mais en terme de «matériaux» du dernier hommage, je déplore qu’il y ait en cérémonie trop souvent des évocations du défunt et de son passé et trop rarement l’expression de quelque chose de palpable sur l’avenir du défunt et le sens de la vie et de la mort pour chacun.

En effet, se rappeler, c’est mettre (très provisoirement) un peu de baume sur la douleur de la perte mais cela n’atteint pas sa racine qu’est la peur.

La mort est une déstabilisation diffuse, quotidienne et résistante à la logique de réflexion.

Pour y apporter un début de réponse, il faut effectivement s’exercer à se souvenir mais en tirant le curseur de la mémoire bien plus loin que la durée d’une génération humaine.

Le sens de la vie et de la mort enjambe les millénaires ou alors il est nul, engouffré dans l’absurdité de l’infini espace/temps. C’est sur ce point que les religions contribuent le plus au cheminement du travail du deuil.

Dire qu’on s’aime pour l’éternité implique de croire que celle-ci n’est pas scellée à tout jamais. Guérir du deuil, c’est apprendre à se connecter avec ce qui est hors de notre histoire personnelle. Que suis-je avant ma naissance ? Et après ma mort ? (Les deux questions sont liées).

Apprendre à naviguer ailleurs, pour suivre le défunt, doit commencer par rencontrer les autres sur un nouveau no man’s land. Le train qu’évoquait le Vénérable en 1992, c’est le concret du «vivre pleinement et ensemble».

L’autre est en moi et moi je suis dans l’autre. Quand je monte dans le wagon, pour reprendre l’image employée par le Vénérable, je dois être pleinement conscient de mon acte et de l’entourage dans lequel il s’accomplit.

Cette dimension de la conscience dans l’acte est centrale dans une cérémonie.

J’irais même jusqu’à écrire que la nature des gestes accomplis dans les rites importe moins que la façon de les vivre, indifféremment du caractère religieux ou civil de la cérémonie. Le professionnel funéraire doit donc travailler continuellement sur lui pour élever son niveau de partage et savoir entraîner les autres sur la même voie pendant la durée du dernier hommage.

On peut recourir à toutes les techniques et tous les objets, rien ne peut remplacer la nécessité de vivre sous un autre mode de fonctionnement, ne serait-ce que quelques minutes. Cette expérience, je l’appelle le sel d’éternité, comparable au sel de l’alchimiste dans le grand œuvre. Goûter ce sel, c’est sortir de son histoire personnelle et savoir se relier à tout, à une fleur, un arbre, une étoile et pourquoi pas à sa voisine.

C’est peut-être cela, l’ultime consolation…

Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

- Editorial : L’ultime consolation

- Nos rubriques juridiques

- Lomaco en route pour un autre demi siècle !

- La Maison du Vitrail : et pourquoi pas le vitrail ?

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- Découvertes et divers au Salon Funéraire Paris 2015

- Dossier : le cercueil et ses accessoires

- Stratégie et Marketing : les enjeux des travaux de cimetière

- Exposition à Versailles : le roi est mort

Funeraire Magazine - n°263 février 2/2016

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Funeraire Magazine - n°262 janvier 2016

Brèves

- Mortalité en 2015 : rappelez vous

- Immigration clandestine : un problème de cimetière aussi

- Crématorium de Pamiers : la relaxe au bénéfice du doute

- Pompes funèbres suisses : des PME se rebiffent

- CNOF : en grandes vacances

- Cardiff : éloge pornographique

- Théâtre : invitation aux professionnels

- Bretagne : une enquête est en cours

- Garantie décennale du caveau : le sous-traitant relaxé !

- Fausse mort : vrai coma éthylique

- Fin de vie : les droits du mourant

- Frais de santé : l’accord bientôt étendu

Numéro en cours
N°328
02/2025
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