Funeraire Magazine - n°255 avril 2015

P.F. Pascal Leclerc : parachutage ciblé

Les pompes funèbres Pascal Leclerc ont été inaugurées le 2 avril à Valence.

Même recette qu’à Toulon : installation à quelques mètres de l’entrée de l’hôpital principal, centre funéraire au look moderne et confortable. De plus, à l’origine de la création de ces deux établissements, Luc Behra, responsable du développement de Funecap dans le Sud Est a cette fois-ci réussi à reprendre une place toute chaude, anciennement occupée par d’autres pompes funèbres.

Au jeu d’échec, cela s’appelle renverser la dame…

Funeraire Magazine - n°255 avril 2015

Mulhouse : ambitions renouvelées

Loin de se démobiliser, la ville de Mulhouse réaffirme sa volonté d’investissement direct dans le funéraire en dopant et modernisant son centre crématorium-mémentorium.

Entre gens de métier le 14 avril et auprès du grand public les 19 et 20 suivant, l’établissement public a ouvert ses portes pour présenter la modernisation de ses fours et des salons du funérarium.

Avec la promesse de faire mieux encore sous peu…

Funeraire Magazine - n°255 avril 2015

A Boulogne le train sifflera trois fois...

Après avoir ouvert un crématorium, la Communauté d’Agglomération du Boulonnais est passée au stade supérieur d’investissement en créant les PFI du Boulonnais.

Et pas n’importe comment : en aménageant un centre funéraire dans l’ancienne chambre funéraire du «privé» local. Ambiance…

Funeraire Magazine - n°255 avril 2015

cercueils : une réponse logique et organisée

Le cercueil en carton va passer d’une époque à la suivante. La période du militantisme pionnier cède désormais la place à une stratégie commerciale cohérente : conformité à la norme NF cercueils, plan médiatique professionnalisé, structuration d’une politique de distribution sur l’ensemble du territoire, maîtrise des impératifs de production, élargissement de l’offre par gammes ciblées. Le tout au service et en réponse à l’attente d’une clientèle bien identifiée, informée par les nouvelles voies de communication.

Nous sommes entrés de plain pied  dans une logique de 21ème siècle…

Funeraire Magazine - n°255 avril 2015

Regardez le ciel !

Il faut savoir alléger la lourdeur des évènements, lors des moments de douleurs physique ou morale. C’est le cas notamment lors des funérailles.

En avril, j’ai revu une ancienne voisine qui m’apprit le décès de sa mère en me signalant qu’après les funérailles du matin, une dispute est intervenue l’après midi entre frères et sœurs à propos du partage de menus objets chargés de valeur affective. Le cas est classique mais les effets n’en sont pas moins douloureux pour ceux qui les subissent.

A ce stade de la conversation, je me suis demandé si les professionnels funéraires auraient pu désamorcer le conflit latent grâce à la bonne exécution de leur mission, en l’occurrence précédant ici directement l’épisode du conflit familial.

Cette question m’est d’autant plus venue à l’esprit qu’au début avril, à Valence, Luc Behra m’a indiqué que sur les 12 premières cérémonies dans son établissement, 10 étaient à caractère civil (voir article page 28).

La conjonction de ces deux anecdotes m’interpelle. La perte d’une mère est un événement très lourd à supporter. A qui incombe aujourd’hui le devoir ou la capacité d’y apporter un peu de légèreté/esprit de soutien en de telles circonstances si ce n’est, désormais, aux professionnels funéraires ? Pour des personnes dotées d’un statut commercial, c’est a priori surprenant…

Cependant, il faut bien comprendre ce qui se passe dans l’esprit de nos contemporains.

 

Force est de reconnaître que l’Eglise perd pied dans son rôle jusqu’alors majeur dans l’organisation des funérailles.

Perte des croyances chrétiennes dans l’au-delà ? Je ne le pense pas. Le doute existait déjà bel et bien dans les esprits il y a 50 ans, au moment de Vatican II alors que les églises étaient encore pleines le dimanche matin. La glissade s’est donc effectuée ailleurs.

En réalité, le phénomène dépend surtout de la vitalité ou non des paroisses, la proposition matériellement facilitée par les professionnels n’intervenant qu’en second plan d’importance.

De fait, la demande de cérémonie civile repose sur l’attractivité d’un dernier hommage dont les éléments intellectuels et moraux sont fournis par les proches, famille et amis.

Ce n’est donc pas principalement grâce à votre talent que les cérémonies civiles se multiplient, même si vous avez parfois beaucoup de mérite et de qualités.

 

Pour ceux qui restent, dans la mesure où la cérémonie se destine au réconfort des vivants, il faut qu’elle agisse sur l’inconscient de ses participants. Une «bonne» cérémonie est chargée d’émotions, elle évoque les racines, tant du défunt que celles de ses proches.

Or pour revenir au concept de paroisse, en conséquence de X raisons, elle n’évoque plus les racines de la plupart d’entre nous. Cela, l’Eglise ne l’admet pas encore.

Elle ne tire toujours pas les enseignements indispensables pour répondre aux mutations de la modernité sans rien abandonner de sa richesse spirituelle.

Dès lors est-ce que, face à cette femme qui pleure simultanément le deuil de sa mère et celui de son groupe familial, la cérémonie funéraire a été à la hauteur de ses enjeux humains ?

Personnellement j’en doute un peu car ce que je vois désormais dans le funéraire me fait penser que l’irrationnel dont tout un chacun a besoin dans ces moments est menacé par son contraire, le rationnel, le planifié, l’économique.

On en oublie la puissance des racines, le lien du sang, la place des ancêtres. L’être moderne est hélas constamment sollicité dans son égocentrisme. Il peut alors en oublier ses origines, sa participation à des dimensions supérieures. Or la densité dont on a besoin face à la mort ne peut se satisfaire d’un tour de passe-passe qualifié élégamment de cérémonie «civile».

Car un symbole, quel qu’il soit, est stérile s’il n’est pas porteur d’une magie secrète mais réelle, reliant les vivants et les morts dans un partage de beauté, d’intelligence et d’amour  …

Funeraire Magazine - n°255 avril 2015

- Regardez le ciel !

- Cercueils : une réponse logique et organisée

- A Boulogne le train sifflera trois fois...

- Mulhouse : ambitions renouvelées

- P.F. Pascal Leclerc : parachutage ciblé

- Comptabilité :  votre seule véritable garantie

- Formation : «la petite dernière»

- 2015-2025 : les nouvelles règles du jeu

- Corbillard : patience il arrive !

- Deux pour Tous - Questions d’actualité

- Equipements et outillage : les allées du cimetière

Funeraire Magazine - n°255 avril 2015

- Regardez le ciel !

- Cercueils : une réponse logique et organisée

- A Boulogne le train sifflera trois fois...

- Mulhouse : ambitions renouvelées

- P.F. Pascal Leclerc : parachutage ciblé

- Comptabilité :  votre seule véritable garantie

- Formation : «la petite dernière»

- 2015-2025 : les nouvelles règles du jeu

- Corbillard : patience il arrive !

- Deux pour Tous - Questions d’actualité

- Equipements et outillage : les allées du cimetière

Funeraire Magazine - n°254 mars 2015

Nouvelles brèves

- Monuments : révolution sous deux ans ?

- Pays Bas : En odor mortis

- Mortalité 2015 : + 16 000 décès sur deux mois

- Funéraire Paris 2015 : démarrage rapide

- Hit parade funéraire : le gagnant du mois

- Pratiques financières : plus de paiements en liquide ?

- Loir-et-Cher : un second crématorium

- Département du Nord : hold-up à Pecquencourt

- Scheffield, en Angleterre : un cercueil pour deux

- Funérailles royales : cinq siècles après !

- Los Angeles : la famille contre-attaque

- Agenda 2015

Funeraire Magazine - n°254 mars 2015

Législation

Terrain commun : reprise/crémation/monument

Personnel de cimetière : prévarication

Violation de sépulture : risques professionnels

Funeraire Magazine - n°254 mars 2015

Cimetière : les courts-circuits de la contre-culture

André Chabot nous promène dans les cinq cimetières de la ville de Cologne en Allemagne.

Numéro en cours
N°328
02/2025
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