Enterrons nos morts mais n'enterrons pas la mémoire des morts. La vision du Président de la République s'inclinant devant le cercueil de Lazare Ponticelli est extrêmement significative tout comme la vue du cercueil sortant de la cour des Invalides. Ces images évoquent le respect dû aux morts et synthétisent tout l'intérêt des funérailles. Comment dès lors ne pas comprendre la dimension extraordinaire de la mission confiée aux professionnels funéraires ? Tout défunt est un Lazare Ponticelli en puissance, tout décès est une mémoire en péril. Lorsque vous exécutez un convoi, c'est un peu de vous qui s'évade, qui se terminera en humus ou en cendres. L'enjeu d'une telle réalité ? Vous, bien entendu et rien que vous ! Tout humain est une construction de sentiments successifs, de pensées et de sensations qui balancent entre le plaisir et la douleur. Cela, chacun le sait. Mais ce que plus d'un oublie, c'est que nous sommes aussi les héritiers de ce que nos prédécesseurs ont pensé, aimé et souffert. Quand un cercueil part vers le cimetière, l'être de relation que la société appelle désormais «le défunt» n'en a pas fini d'exercer une influence. Des exemples ? Combien de divorces tiennent au fait d'un malaise relationnel se transmettant de génération en génération ? Combien d'actes violents, de déchéances dans l'alcoolisme etc. se transmettent en cascade ? A l'inverse, quel plaisir de retrouver le talent d'un être cher dans la poussée d'une nouvelle génération ! Il faut porter une attention particulière à nos anciens, voire à nos ancêtres, sinon nous ne pouvons pas comprendre qui nous sommes, pourquoi nous réagissons comme ceci ou cela. C'est dans cette évidence que s'inscrit le sens d'une cérémonie funéraire, puis d'un monument. Il nous faut être fiers de nos aïeux, ne pas hésiter aussi à évoquer les épreuves, les bobos de l'existence. Avouer ce qui a fait mal, c'est en partie guérir. Que ce soit à travers la conception d'une cérémonie ou plus tard à travers les gestes d'un culte du souvenir, l'enjeu majeur pour chacun d'entre nous, c'est de guérir et d'être fier, conscient de la force héritée de nos ancêtres. Au vu de tout cela, le professionnel partage avec la sage femme la délicate mission d'aider l'humain dans son éternel accouchement...

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- exhumation - urnes cinéraires sacs plastiques et déplacement d'ossements - monuments à l'échéance de la concession funéraire - carrés confessionnels - reprise de concession à qui les bijoux ?

Texte sacré. Belle reprise des concepts de St Augustin qui préconisait des funérailles consolatrices des vivants. Une note d'espoir chrétien.

La ville de Versailles compte trois cimetières : Notre-Dame, Saint-Louis et le cimetière des Gonards, du nomdonné aux soldats d'un régiment de Louis XIV. Ce champ de repos, le plus récent, ouvert en 1879, compte sur ses douze hectares en pente des locataires éminents.

Pour que les familles vivent pleinement les funérailles, le professionnel doit leur proposer un parcours spécifique, à un rythme adapté et selon un état d'esprit distant des préoccupations de la vie courante. Si l'une de ces trois conditions n'est pas remplie, l'objectif des rites ne peut être atteint

Les fabricants de cercueils sont probablement menacés, à court terme, par la baisse de mortalité constatée depuis 2004 mais prennent de plus en plus en compte la hausse des pratiques crématistes. Bien que les prix au départ d'usine sont de plus en plus tirés sous l'effet des mises en concurrence la créativité prend le relais. Dans ce contexte, les fabricants français de capitons prouvent une nouvelle fois leur capacité d'étonner par la promotion de la qualité de confection. Mais pour eux, le défi du capiton de moindre qualité pose la menace d'un marché à deux vitesses.

La proposition «Sueur», adoptée au Sénat en première lecture depuis juin 2006 et référencée sous le numéro 51 auprès du bureau de l'actuelle Assemblée Nationale, sera probablement examinée après les échéances électorales en mars prochain. Pour votre pleine information, nous avons reproduit le texte qui sera soumis prochainement aux Députés et nous avons demandé aux représentations de la filière de se positionner par rapport au contenu de chaque article . La FFPF et la Fédération Française de Crémation, de leur côté, nous ont répondu avec des communiqués.

Le nombre annuel de décès, après la chute connue dans les années 80 et la stagnation des années 90, accuse désormais un creux de vague dû au manque de naissances pendant les années de la guerre 14-18. La sortie annoncée de ce phénomène se situe à partir de 2016 et non 2010, comme le démontre l'étude de Precepta (voir pages suivantes). Mais tout d'abord, nous vous livrons les statistiques les plus récentes concernant la mortalité dans chaque département en 2005 et 2006. Certaines régions connaissent une décrue de mortalité parce qu'elles accueillent des populations plus jeunes (Ile de France, Rhône-Alpes), d'autres parce que le vieillissement de la population produit désormais ses effets de décrue des effectifs (Centre, Limousin, Lorraine, Champagne-Ardennes etc.).