la femme e(s)t l’avenir des métiers de la pierre...

Les entreprises de la pierre emploient des femmes depuis longtemps à beaucoup de postes différents, de direction, commerciaux ou de production. Dans les petites entreprises elles sont des collaboratrices et des soutiens souvent irremplaçables de leur mari artisan.

Les hasards de notre programme éditorial - mais en est-ce vraiment un ? - nous ont conduits dans notre précédent numéro à vous présenter le travail d’une bâtisseuse en pierre sèche, puis dans ce numéro celui de deux jeunes professionnelles en taille de pierre et gravure, ou encore, à suivre depuis l’été dernier, les aventures d’Orianne Pieragnolo, tailleure de pierre partie en vélo sur la Route de la Pierre.

Cette liste n’est pas exhaustive et s’enrichira largement au fil de nos prochaines éditions, tant il n’est plus rare de retrouver des femmes dans les ateliers ou sur les chantiers.

Au-delà des postes administratifs ou commerciaux, on retrouvait souvent les femmes dans des métiers à connotation plus artistique, comme la sculpture ou la gravure, mais elles sont aujourd’hui présentes sur des tâches encore plus physiques, en maçonnerie, en taille de pierre, dans les ateliers comme sur les chantiers. Ce n’est pas non plus un hasard si une jeune femme en formation BTMS à Rodez intitule son Projet de fin d’étude : “la taille de pierre, vers une féminisation du métier”. Elle cherche d’ailleurs des témoignages pour étayer son dossier, ce qui ne devrait pas manquer.

Des acteurs de la promotion des métiers de la pierre et des formations qui y donnent accès se sont déjà emparés du sujet afin d’illustrer leur propos. Pas par souci de parité homme/femme, mais parce que c’est une évidence.

Je ne sais pas si Aragon a eu raison pour l’homme, mais pour la pierre, il paraît certain que la femme jouera un rôle de plus en plus important dans l’avenir de ses métiers.