le retour de la vie d’avant ou presque...

Assemblées générales, journées techniques, portes-ouvertes, fêtes de la pierre, etc., la vie collective professionnelle en présentiel, reprend petit à petit ses droits, un peu partout sur le territoire.

La filière pierre a traversé la crise sanitaire de manière plutôt tranquille dans un premier temps, avant de connaître un (re)bond d’activité très important. “Je ne me rappelle pas avoir connu une période d’activité aussi intense” nous confiait même récemment un tailleur de pierre pourtant très expérimenté...

Pendant cette période, nous l’avons déjà écrit, beaucoup d’agents économiques, publics et privés, ont dirigé leurs investissements vers l’amélioration de leur cadre de vie ou de travail, suscitant une forte demande pour l’ensemble des métiers de la pierre. Et aujourd’hui tout le monde se pose la question de la durée de cette embellie, qui pourrait être portée à plus long terme par le goût devenu sociétal pour les matériaux naturels de l’économie circulaire de proximité.

Par contre, si les milliards injectés dans les économies du monde entier ont, partout, boosté les consommations, ils ont aussi compliqué les approvisionnements en matières premières en tout genre, et, surtout, fait flamber les prix du bois, de l’acier, des composants divers et variés, etc.

La filière pierre n’échappe pas à la problématique même si c’est encore à des degrés bien moindres que pour d’autres matériaux. Si on ne constate pas de pénurie particulière sur tel ou tel matière ou produit, des ralentissements d’approvisionnement et surtout des hausses de prix, pourraient venir troubler la belle dynamique des métiers de la pierre. Là encore, on ne sait pas encore très bien jusqu’où ira un dérèglement, qui se manifeste au niveau de la production des matériaux ou des produits, mais aussi au niveau des transports, en particulier depuis de lointaines origines. “Le prix du contenu augmente, de même que celui du contenant, du carton d’emballage, du bois de la palette et du transport...” nous expliquait un fournisseur de la filière. La vie de la filière n’est décidément jamais un long fleuve tranquille, et les conditions d’exercice des métiers, dans la sortie de crise très dynamique que nous vivons actuellement, seront particulièrement intéressantes à observer.