Un virus salvateur ?

Comme tout le reste de l’économie du pays, l’industrie granitière chinoise tourne au ralenti et subira peut-être aussi un contre-coup psychologique à l’épidémie de coronavirus.

Les importateurs accorderont-ils encore toute leur confiance aux fabricants chinois de monuments funéraires ? Se tourneront-ils un peu plus vers l’Inde qui, soit dit en passant, semble en avoir bien besoin, comme nous l‘a montré le récent salon Stona à Bangalore, où les difficultés, notamment en matière d’exploitation de carrière, sont apparues flagrantes

Encore mieux, reviendra-t-on à plus de fabrication française ?

Par les volumes et les marges potentielles qu’ils représentent, les achats de plus en plus concentrés - et il semble bien que l’on ait pas encore tout vu en la matière - n’ont pas favorisé les producteurs nationaux, c’est le moins que l’on puisse dire.

L’impact environnemental et sanitaire de tous les produits que nous consommons prend chaque jour un peu plus d’importance dans nos choix. Cela arrivera forcément un jour jusqu’au monument funéraire, et il faudra que la filière soit prête.

Elle aura en tous les cas un outil important à sa disposition, grâce au travail mené actuellement par le GT Funéraire du Centre Technique (CTMNC), qui a justement lancé une étude sur le coût environnemental de la fabrication d’un monument funéraire. Celle-ci devrait apporter quelques arguments intéressants afin d’éclairer le choix des familles. Encore faudra-t-il que l’information leur parvienne et que les professionnels pompes funèbres et marbriers, jouent le jeu. Même si c’est à l’insu de leur plein gré... c’est le poids devenu sociétal de la protection de l’Environnement qui devrait les y contraindre.