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Que notre joie demeure

Ces derniers mois et plus spécifiquement en juin, nous avons participé à des rencontres qui témoignent d’un climat de confiance réciproque.

Soyez certains que nous aussi nous avons apprécié la saveur de ces moments.

Il y a effectivement de la joie partagée quand les fournisseurs et les entreprises funéraires se rencontrent, que ces dernières soient publiques ou privées. Une osmose se renforce, créée probablement par la prise de conscience des fournisseurs quant à la sécurité commerciale que leur apporte le tissu des opérateurs locaux. 

Qu’il me soit alors permis de vous recommander de ne pas tomber dans la sinistrose face à des sources anxiogènes.

En effet, ce printemps signe la réforme en profondeur de la thanatopraxie.

Nombre d’entre vous considèrent que les pouvoirs publics vont trop loin dans le principe de précaution au point que les soins à domicile semblent condamnés, dans l’attente aussi d’un durcissement probable des règles d’intervention en laboratoire.

A ceux  qui boudent les nouvelles règles, je précise que selon moi, pour une fois, les ministères ont travaillé avec une logique technique indiscutable, en cohérence avec une architecture complète du droit, notamment au regard de la sécurité au travail. 

De même, les ministères de l’intérieur et de l’économie semblent sortir d’un longue léthargie provoquée par le soporifique et absurde modèle réglementaire de devis de pompes funèbres. Les voilà qui se penchent enfin sur l’essentiel pour le consommateur : la documentation générale. Qu’ils soient encouragés, voire aidés par les professionnels dans cette démarche car elle va dans le sens d’une plus grande transparence des pratiques !

De ces deux points, vous considérerez utilement qu’il faut en tirer des décisions stratégiques qui ne peuvent que favoriser ceux qui n’ont pas peur de travailler avec dévouement pour les familles. 

- De la réforme thanatopraxique vous tirerez des points d’appui pour trouver des solutions efficaces pour les familles tout en valorisant peut être aussi votre marge commerciale. Une chose est sûre : c’est une opportunité pour les personnes soucieuses de professionnalisme.

- De l’intérêt croissant pour la documentation générale vous vous réjouirez aussi car c’est autant d’embûches pour les propositions commerciales bradées et/ou trompeuses.

Enfin, nous y voilà. Tout système bancal bute un jour sur ses propres limites.

Il en est ainsi pour la prévoyance funéraire telle qu’elle s’est malheureusement trop souvent développée à l’encontre des intérêts familiaux et trop souvent au préjudice des règles concurrentielles. Ce qui est en cause, ce n’est pas le fait de préfinancer les funérailles. Au contraire, il faut conseiller le grand public pour que l’on soit le moins possible en face de familles dépourvues de financement digne des funérailles. 

A ce titre, un combat syndical devrait être mené : obtenir que les préfinancements de funérailles bénéficient d’un taux de TVA réduit (en conception mais aussi en application) et ce, pour que l’Etat aide ceux qui prennent ou ont pris leurs responsabilités.

En revanche, la lutte légitime et morale dans le domaine des contrats obsèques et de la prévoyance funéraire sur un plan global, c’est qu’il n’y ait pas une appropriation malsaine de la clientèle, voire une détournement de celle-ci, tant sur une échelle étendue (contrats collectifs) qu’à celle de la simple organisation de funérailles (contrat individuel). 

Trop c’est trop. Les plates-formes d’assistance qui n’en sont pas et qui se contentent de «renseigner» pour ne pas dire orienter, les entreprises qui considèrent leur portefeuille de contrats comme de la vente déjà acquise alors qu’il ne faut pas l’oublier, le contrat appartient au souscripteur et vise à protéger ses proches et non à promettre la réalisation d’un chiffre d’affaires.

L’étage financier n’y est pour rien dans ce désordre sauf quand il se lave les mains des turpitudes subies par les familles et lorsqu’il est complice d’un discours trompeur pour attrapper le chaland coiffé du jolit mot «souscripteur». Je sais, ce que j’écris ne va pas plaire. Mais alors attendez la suite. A la sortie de l’été vous aurez tout le dossier en main. 

Après, ce sera à vous d’agir ou de laisser faire. Ce sera votre responsabilité !

277
999 Produits

Fiche technique

Numéro du produit
277
Type de produit
Funéraire magazine
Genre du produit
Editorial
Date du produit
2017-06-01 00:00:00
Numéro en cours
N°322
03/2024
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