la pierre, matériau évident de l’architecture vernaculaire et du savoir-faire

Une fois encore, c’est l’étonnante conjonction des évènements qui inspire le thème de cet éditorial.

Un architecte tunisien dans son pays (cf. p. 20), un jeune tailleur de pierre à Rodez (cf. p.65), et deux architectes français en Provence (cf. p. 16), ont tous à leur manière traité ce thème de l’architecture vernaculaire, de l’utilisation du matériau local, et de la pérennisation/valorisation des savoir-faire.

Les deux premiers en ont fait leur sujet de mémoire de fin d’étude, les deux autres ont construit un mas, avec, pour tous, la même conviction que construire avec les matériaux locaux, en l’occurence la pierre, dans le respect des traditions architecturales du territoire est une évidence, qui ne souffre aucune alternative sérieuse. Evidence patrimoniale, évidence économique, évidence environnementale, évidence sociale...

L’architecte tunisien a obtenu son diplôme en mars dernier et vient d’être récompensé dans un concours international, le jeune tailleur de pierre a soutenu son mémoire de B.T.M.S. en octobre à Rodez et le mas provençal a été livré cette année.

Si l’on ajoute le travail de la Profession autour des Indications Géographiques, qui devrait trouver sa première concrétisation l’année prochaine en Bretagne, la filière pierre française tient un sujet brulant d’actualité sur lequel elle peut fonder une communication forte.

Lorsque des professionnels aussi différents réflechissent en même temps sur le même sujet, c’est tout sauf le fruit du hasard. Le moment est surement venu pour la filière de faire de l’usage matériau local et de tout ce qu’il englobe, une vraie “cause nationale”, autour de laquelle toutes les sensibilités professionnelles devraient pouvoir se retrouver.