Funeraire Magazine - n°260 octobre 2015

Au théâtre ce soir…

Premier coup de marteau du brigadier : les rachats successifs d’OGF par des fonds d’investissement.

Second coup : la croissance spectaculaire désormais de Funécap.

Troisième coup : la levée de rideau lors du prochain salon avec les Mutuelles qui arrivent.

Vous êtes nombreux à vous demander ce qui va se passer sur la scène .

Voici quelques éléments de réponses, obtenus dans un entretien fin septembre avec le trésorier d’une banque, c’est-dire le numéro deux de celle-ci.

Funéraire Magazine : «J’ai des craintes à l’égard de l’assurance-vie, véhicule des contrats obsèques. Aujourd’hui les 60 % de TME 1 imposés comme taux technique invalident l’avantage de recourir à de la prévoyance. Parallèlement, les frais faciaux de souscription sont maintenant limités à 5 % et les rendements financiers de portefeuilles diminuent drastiquement. Résultat, la réévaluation des contrats ne suit plus la hausse des prix dans le funéraire. Ne faudrait-il pas revenir à du placement bancaire pur et simple pour mieux revaloriser au fil des ans les sommes disponibles pour payer les funérailles ? 2».

Réponse : «Certes, ce ne serait plus une formule de prévoyance mais seulement un dépôt affecté par le futur défunt à son nom, ce qui est légal. Mais d’une part je ne suis pas certain de mieux revaloriser le capital disponible en restant sur des produits sécurisés et d’autre part je ne cherche pas aujourd’hui plus de cash. Ce qu’il me faut, c’est placer celui qui m’a déjà été confié en caisse. 70 % partent aujourd’hui à la BCE. Je lui prête à taux négatif, - 0,10 %, et reçoit chaque mois une facture de la Banque de France à ce titre. Je joue donc sur 30 % que je dois investir en sécurité et rentabilité pour soutenir la performance de l’ensemble de la trésorerie».

FM : «Alors c’est pour cela que les investisseurs arrivent dans le funéraire ? ».

Réponse : «Aujourd’hui n’importe quel acteur identifié de longue date sur ce marché considéré comme une niche rentable n’a qu’à soulever le petit doigt pour obtenir des fonds. Sachez qu’en ce moment, l’Allemagne ne me garantit qu’un taux à 0,30 % sur trois ans…».

Les capitaux arrivent donc dans les Pompes Funèbres par besoin de sécurité.

- Première conséquence de la situation : la recette qui consiste à échanger un système de services gratuit ou à prix coûtant contre un retour en production de contrats obsèques est à modifier, sous pression du contexte actuel. C’est pourquoi Christian Burrus (Fape-VF-Esca) est parti chercher Christian Matyczyk pour qu’il reprenne du service et c’est pourquoi, signe d’une re-christianisation du secteur, Christian Clavier a mis au point une astuce pour réassurer le contrat obsèques par voie de compte bancaire affecté (voir page 16 de ce numéro).

- Deuxième conséquence : la couverture des frais funéraires par la prévoyance se recentre sur le contrat en capital et se déporte, quand elle est adossée à une définition des prestations, sur la couverture globale des frais de fin de vie. Les acteurs de la santé et de la retraite arrivent donc dans les pompes funèbres avec une stratégie de concentration verticale (les mutuelles aujourd’hui, Médéric/Malakoff et AG2R autrement et certainement bientôt).

- Troisième conséquence : OGF et Funecap sont condamnées dans un premier temps à une concurrence dure et pourraient, paradoxalement, en venir dans plusieurs années à la solution d’un mariage/fusion pour permettre aux actionnaires de sortir par le haut. On peut en effet penser qu’à eux deux, la barre des 30 % du marché deviendra accessible dans quelque temps, ce qui permettrait une introduction valorisée en bourse.

Et les «privés» dans tout cela ? Ils sont désormais derrière le rideau. Il ne tiendra qu’à eux de revenir sur scène. A condition cependant d’avoir changé de costume, si tant est qu’ils osent ou sachent le faire…

1 - Taux Moyen d’Emprunt d’Etat.

2 - Le banquier dit : «La rémunération des contrats n’est possible en ce moment qu’en puisant dans les réserves financières. L’assureur ne pourra pas le faire pendant 9 ans, durée moyenne des contrats obsèques passés auprès des pompes funèbres».

Funeraire Magazine - n°260 octobre 2015

- Au théâtre ce soir ...

- Contrats obsèques Eparnité : saisir le taureau par les cornes

- Stonest : puissent les esprits être bienveillants

- Nova Formation : un «Paris» pour l’avenir

- Chambre funéraire Chaboud : un choix sans forcément le choix ?

- La Générale du Granit : savoir-faire français «made in Breizh»

- Concurrence sur le marché : Harmonie Mutuelle, une nouvelle force dans la filière !

- Sifurep :  Internet à la rescousse des endeuillés ?

- Communications positives de Toussaint

- Marché public des réquisitions : l’arbitrage demandé à l’Elysée

- Sondage Ipsos - Services Funéraires de la ville de Paris : quelques ajustements de perspectives

- Droit du travail : Problèmes de personnel (2ème partie)

- Salon Funéraire Paris 2015

- Deux pour tous

- Cimetière : Maçonneries dernières

Funeraire Magazine - n°260 octobre 2015

- Au théâtre ce soir ...

- Contrats obsèques Eparnité : saisir le taureau par les cornes

- Stonest : puissent les esprits être bienveillants

- Nova Formation : un «Paris» pour l’avenir

- Chambre funéraire Chaboud : un choix sans forcément le choix ?

- La Générale du Granit : savoir-faire français «made in Breizh»

- Concurrence sur le marché : Harmonie Mutuelle, une nouvelle force dans la filière !

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- Communications positives de Toussaint

- Marché public des réquisitions : l’arbitrage demandé à l’Elysée

- Sondage Ipsos - Services Funéraires de la ville de Paris : quelques ajustements de perspectives

- Droit du travail : Problèmes de personnel (2ème partie)

- Salon Funéraire Paris 2015

- Deux pour tous

- Cimetière : Maçonneries dernières

Funeraire Magazine - n°259 septembre 2015

nouvelles brèves

- Grande Bretagne : envolée des prix

- Accident d’ULM : Patrick Benainous tué sur le coup

- Cercueils… fabriqués en prison

- OGF-PFG : Pamplona cède 30 %

- Pompes funèbres Marin : la fin d’une époque

- Funexpo 2016 : du 22 au 24 septembre ?

- Crémation : une explosion à Villefranche

- Cérémonial personnalisé : Veni, vidi, vici !

- Cimetière zéro Phyto : la solution des chèvres

- Marles les Mines (59) : le calvaire de deux ouvriers

- Nancy : c’est toi le gros et moi le petit

- Agenda 2015

Funeraire Magazine - n°259 septembre 2015

Législation – Questions/Réponses

- Columbarium et dépôt d’articles funéraires

- Caveaux : vide sanitaire et pouvoir du maire

- Doctrine administrative : divorce et bénéfice d’une concession ; Soins de conservation ; Dépôt d’un cercueil dans une église ; Diplôme de thanatopracteur ; Crémation des restes exhumés

Funeraire Magazine - n°259 septembre 2015

Deux pour tous

- La mairie nous a indiqué un mauvais emplacement pour l’inhumation d’un indigent et nous demande aujourd’hui de procéder à l’exhumation en arguant de notre responsabilité. Est-ce légal sachant que la mairie refuse de faire les démarches auprès des concessionnaires lésés ?

- Quelle est la réglementation applicable aux pauses ?

- Peut-on démarcher à domicile pour la vente de contrats obsèques ?

- Peut-on utiliser des sacs à ossements pour l’ossuaire lors de reprises de concessions abandonnées ?

- La mairie revend des monuments abandonnés aux particuliers est-ce légal ?

- Une concession est nominative. Si le concessionnaire est toujours vivant, peut-il élargir sa concession à qui il le désire ?

Funeraire Magazine - n°259 septembre 2015

Mutac : formation continue pour les partenaires

Dans le droit fil d’un rendez-vous désormais institutionnel autant qu’amical, Mutac a réuni sur Montpellier ses partenaires de pompes funèbres exercées en service public.

Au menu bien entendu les invités prennent connaissance de l’évolution annuelle de Mutac. Mais en outre, des ateliers sont montés sur des thèmes touchant leur quotidien.

Au programme cette année : traiter la réclamation des clients et l’information correcte des souscripteurs.

Funeraire Magazine - n°259 septembre 2015

Réseau : la profession de foi de Philippe Martineau

A l’occasion de divers échanges avec Philippe Martineau, nous lui avons demandé de nous expliquer noir sur blanc la philosophie qui inspire le fonctionnement du réseau Le Choix Funéraire, qu’il dirige depuis de nombreuses années sous contrôle des administrateurs. Ses explications arrivent à point nommé dans un contexte de filière saisie d’une poussée de fièvre concurrentielle. Que chacun se fasse sa religion en la matière.

Funeraire Magazine - n°259 septembre 2015

gestion des relations humaines/jeunes générations : problèmes d’adaptation

L’étude Precepta, pour le première fois cette année, approfondit l’enjeu des relations humaines et le place comme une clé de la réussite des entreprises dans les prochaines années. De quoi parle-t-on ? Comment l’étude pose la question et qu’en pensons nous en connaissance de cause dans le funéraire ?

Funeraire Magazine - n°259 septembre 2015

Conjoncture : les affaires se compliquent

A l’orée d’une mutation importante de la filière, prise dans la frénésie des rachats d’entreprises, la financiarisation du secteur et la montée en puissance des contrats obsèques, l’étude 2015 Precepta met en lumière l’essoufflement de la rentabilité des activités de pompes funèbres. En cause la crise bien sûr, avec l’affaiblissement des ressources disponibles dans les familles face au rythme habituel d’inflation constaté depuis plusieurs décennies dans le funéraire.

Precepta ne le dit pas mais il y a aussi une responsabilité évidente des décideurs nationaux qui ont fait évoluer l’encadrement juridique depuis 1993. Portrait d’une activité au profil dégradé : concurrence accrue, frais fixes alourdis, problèmes de personnels.

Numéro en cours
N°322
03/2024
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